Le diabète s’est considérablement accentué ces dernières années en Algérie, devenant un problème majeur de santé publique.
Cette hausse vertigineuse du nombre de malades serait largement imputable au monde de vie malsain (excès alimentaire, sédentarité, stress…) adopté par la majorité de la population.
Une récente étude publiée par l’Office national des statistiques (ONS) évalue le nombre des diabétiques à 7% de la population. Une incidence vraisemblablement en deçà du chiffre réel, en ce sens qu’il y a, sans doute, beaucoup de malades qui s’ignorent. La symptomatologie du diabète pouvant rester pendant longtemps très discrète et le sujet ne découvrant sa maladie qu’à l’occasion d’un examen fortuit.
Signe alarmant, des médecins ont relevé une incidence de plus en plus patente du diabète non insulino-dépendant (ou diabète gras) chez l’adulte jeune, alors que par le passé, ce type de diabète n’était dépisté que chez les sujets de plus de quarante ans. “Le diabète est une maladie chronique et incurable mais que l’on peut traiter efficacement”, nous dira un praticien, privé, diabétologue à Akbou. Et d’ajouter “La célébration de la Journée mondiale du diabète vient nous rappeler chaque année l’urgence d’une stratégie coordonnée pour stopper l’avancée spectaculaire de la maladie, mais aussi informer et sensibiliser sur les nombreuses implications associées à la maladie”.
En l’absence d’une prise en charge adéquate, notamment par un dépistage précoce des complications, celles-ci peuvent engager le pronostic vital du malade (maladies cardiovasculaires) ou engendrer des handicaps (cécité, amputation). “Le diabète n’est pas incompatible avec une vie normale, pour peu que toutes les recommandations données aux malades soient respectées”, tempère le médecin qui préconise, pour endiguer le fléau, une véritable politique dont les axes majeurs devraient s’articuler autour de l’éducation sanitaire et la sensibilisation du public, la lutte contre les facteurs de risque et le dépistage au niveau communautaire (dispensaires, écoles…).
Beaucoup de vies pourraient être ainsi sauvées, des handicaps évités et le lourd fardeau supporté par les établissements publics de soins allégé.
Nacer Maouche
