L’irrigation des vergers d’arbres fruitiers, des cultures maraîchères plein champs, s’effectue jusqu’à présent à Aomar au grand regret des agriculteurs, lesquels auraient mis leur matériel à l’abri, si les premières chutes de pluies n’avaient pas tardé.
Une période d’arrosage prolongée à neuf mois, de mars à novembre, retient en permanence continue le producteur dans l’exploitation, et le pénalise à des rajouts financiers péniblement supportés. La croissance effrénée de la consommation en carburant utile au groupe, moto-pompe alimentant les parcelles, fait ressortir ce cri plaintif au paysan : “Mes arbres ont toujours nécessité deux irrigations par mois, de juin à septembre, mais là… on est en novembre”.
Le débit d’eau que dégage les fosses creusées en plein oued, s’épuise rapidement sous de fréquents arrosages.
“Il faut être à plusieurs pour faire face aux 12 000 DA de frais nécessaires au déplacement d’une pelle-mécanique, se plaint un autre producteur. L’opération de creuser des puits traditionnels s’effectue plusieurs fois en période de chaleur les propriétaires d’engins encaissent le coût d’une journée pour un travail de quelques heures.
La somme consacrée à l’approvisionnement en carburant est conséquente, un moteur de moyenne puissance, tel que le Deutz 24 CV consomme un fût de 200 litres en 10 jours. On nous laisse alors le soin de le multiplier par ces neufs mois de sécheresse.
A. Cherif
