Le FFS a organisé jeudi et vendredi derniers sa conférence nationale des élus locaux APC et APW à l’hôtel Melbou dans la wilaya de Béjaïa. Cette rencontre statutaire a enregistré la participation de quelques 300 élus représentants 17 wilayas environ.
Après l’allocution d’ouverture du premier secrétaire national, Ali Laskri, les participants ont entamé les travaux d’ateliers, au nombre de quatre, relatifs à la “charte de l’élu”, au “bilan de la participation électorale du FFS”, aux “prérogatives de l’élu” et au thème de la situation politique générale du pays.
Ali Laskri, dans son allocution, après avoir évoqué le récent mouvement de dissidence “d’un groupe de militants parmi lesquels des élus”, selon les termes de l’orateur a annoncé la levée de couverture politique pour ces derniers, décidée “en concertation avec le président du parti”, a-t-il précisé.
Sur l’assassinat du P/APW de Tizi Ouzou, feu Rabah Aïssat, Ali Laskri réaffirme le caractère “programmé et ciblé de l’opération”, avec pour objectif, selon ses dires, notamment de “dépouiller cette région (la Kabylie ndlr) de tous ses repères politiques et ses ressorts populaires”.
Le porte-parole du parti, Karim Tabou dans un point de presse donné à la fin des travaux hier, a accusé, énigmatique “les islamistes de casernes” à l’origine de l’assassinat de Rabah Aïssat. Pour plus de précision sur les sanctions prononcées contre les élus dissidents, Karim Tabou a fait état d’un nombre de 20 élus, représentant “essentiellement” la wilaya d’Alger.
Outre ces élus, cinq membres du conseil national, impliqués dans le mouvement de dissidence ont écopé d’une radiation des rangs du parti, a-t-il rappelé. En réponse aux questions du journaliste sur le constat du recul qu’accuse le FFS au plan électoral en Kabylie, Karim Tabou, tout en reconnaissant ce fait, n’en a pas moins imputé la responsabilité à l’abstention qui caractérise l’électorat kabyle depuis quelques années, d’une part, et aux manœuvres et autres entraves du pouvoir, d’autre part.
Karim O.