l La contestation estudiantine reprend ses droits à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou où le torchon brûle encore entre les étudiants et les responsables du secteur de l’enseignement supérieur à Tizi Ouzou. Et pour le faire, la coordination locale des étudiants a annoncé, hier, la couleur avec de prime abord, un mouvement de protestation qui a pratiquement paralysé toutes les facultés de la ville des genêts. Les étudiants ayant désertés les classes ont rejoint le sit-in organisé devant la Bibliothèque centrale du campus Hasnaoua où se tient depuis hier, faut-il le noter, un colloque international sur la bio-technologie. Les intervenants ayant pris la parole lors du rassemblement convergent dans leurs déclarations, tous, à dresser un constat alarmant de la situation qui prévaut au sein de l’enceinte universitaire de la capitale du Djurdjura. “Cette grève est une réaction aux propos du recteur et de la directrice des œuvres universitaires qui a déclaré lors du la réunion du conseil de l’exécutif de wilaya que la rentrée s’était déroulée dans de bonnes conditions alors que la réalité est toute autre”, nous dira, Massinissa Hanifi, délégué de la CLE qui souligne, dans le même contexte, que des milliers d’étudiants n’ont à ce jour, pas commencé leurs cours, à l’image du département des sciences politiques, interprétariat et sciences commerciales. Notre interlocuteur estime également que les nouveaux bacheliers se morfondent dans une situation intenable dans la mesure où pas moins de 9 946 nouveaux inscrits ne sont pas encore hébergés, faute, dit-il de manque flagrant d’infrastructures ainsi que le retard “très exagèré” dans la livraison des nouveaux blocs en construction notamment à Hasnaoua, Bastos, Rahahlia et Boukhalfa. Un autre intervenant a mis en exergue le phénomène de l’insécurité qui gagne de plus en plus l’université. “Il y a des étudiants qui se font quotidiennement aux alentours du campus”, a-t-il souligné avant d’évoquer : La réforme LMD, licence Master doctorat qui n’est pas du goût de la communauté estudiantine de Tizi Ouzou, qui la rejette catégoriquement. “Au lieu d’assurer les moyens nécessaires pour mettre fin a cette situation inextricable, entravant ainsi toute possibilité d’avoir un diplôme de qualité, la tutelle n’a trouvé mieux que de parachuter la nouvelle réforme LMD élaborée dans l’opacité la plus totale et imposée aux nouveaux inscrits”, ajoute-t-il tout en mettant, par ailleurs, l’accent sur le problème de transport suburbain. Il citera, en outre, la suppression des lignes suburbaines vers certaines régions comme Tizi Rached, Tadmaït et Mekla.
A. H.
