Le président du Conseil communal “suspendu”

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l Le président du conseil communal RCD d’Amizour a reçu, hier, des mains d’un huissier de justice spécialement commis par le bureau régional de Béjaïa, une notification de “suspension” de son appartenance au parti, avons-nous appris auprès de l’intéressé.

M. Zahir Manseur est en outre sommé de restituer les clefs du siège local du parti ainsi que ses cachets. La décision fait suite à la réunion organisée, vendredi, à Amizour et à l’issue de laquelle plusieurs militants et cadres du RCD avaient apporté leur soutien au P/APC d’Amizour dans le cadre de l’affaire Alexo.

Hier, et dans une tentative de jeter le trouble sur la qualité des participants à la rencontre de vendredi, M. Abdelaziz Kessas, président du bureau régional du RCD, prétendait sur les colonnes d’El Watan, que le conseil communal d’Amizour avait fait l’objet d’une décision de suspension prise le 11 novembre courant et que ses membres “ont été mis en demeure de restituer les clefs et le cachet du Parti sous peine de poursuites judiciaires”.

Ce qui est arrivé à M. Manseur prouve le contraire et qu’en fait le RCD fait peser sur chacun de ses éléments qui nourriraient une quelconque veilleité contestatrice une sorte de “suspension rétroactive”. Il s’agit, indique un cadre du parti qui a requis l’anonymat, d’un “simple jeu d’écriture” auquel le bureau régional peut s’adonner à l’occasion pour dénier la qualité de militants à tous ceux qui s’écartent de la ligne de soutien ferme à Alexo, un projet qualifié de “légal et porteur d’une plus-value économique pour la région”.

Le recours aux services d’un huissier pour de telles notifications, habituellement acheminées par le canal organique, dénote, analyse la même source, de la faillite du parti et singulièrement à Amizour.

Vendredi 10 novembre courant, le RCD en appelait déjà aux forces de police pour se débarrasser des soutiens du P/APC d’Amizour, venu dire leur fait au président du parti présent à une réunion organisée au collège syndical de Béjaïa. Notons, enfin que M. Manseur proclame son refus d’obtempérer à la décision du bureau régional.

N. T. M. B.

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