Trois ans de prison ferme et 100 000 DA d’amende pour un trafiquant d’armes

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L’affaire des trois co-accusés que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a examiné hier a trait au trafic et détention d’armes à feu sans autorisation et à menace de mort et ce à l’encontre de K. A., 73 ans, père de 8 enfants.

Ces derniers sont accusés de trafic et de détention d’arme à feu sans autorisation, le parquet a requis la peine de 10 ans de réclusion criminelle associée d’une amende de 1 million de DA, K. M. 72 ans, marié 5 fois, père de 18 enfants, sur qui pèse l’accusation de détention d’arme à feu sans autorisation et de menace de mort vis-à-vis de sa 5e épouse, 5 ans de prison plus une amende de 500 000 DA, la même peine est également requise contre A. R. 51 ans, commerçant, accusé pour sa part uniquement de détention d’arme à feu sans autorisation. Le verdict prononcé a été de 3 ans de prison ferme, plus 100 000 DA pour K. A. et de 7 mois de prison plus 50 000 DA pour chacun des deux autres accusés. L’accusation de menace de mort du 2e accusé K. M. contre sa femme, n’a pas été retenue par le juge.

Les faits de cette affaire remontent à la journée du 29 mars 2006. Ce jour-là, en se rendant au domicile de son ami K. M. qui était absent de sa maison, K. A., le premier accusé, s’est fait piéger par R. T., 5e épouse de K. M. et qui serait, selon la partie civile, pour une histoire de logement individuel qu’elle réclamait à son mari, menacée de mort par celui-ci. Pendant que K. A. attendait dans la cuisine l’arrivée de son ami, R. T. a appelé la police pour lui révéler que c’est K. A. qui a vendu à son mari le pistolet avec lequel il l’a menacée.

Au cours de l’audience, on a appris que K. A., ancien Moudjahed, a toujours détenu depuis l’âge de 14 ans une arme à feu par devers lui et qu’il a cédé à son ami pour 7 millions de centimes, un pistolet qu’il a lui-même acheté auprès d’un routier. K. M., explique que K.A. est un commerçant qui transporte de grandes sommes d’argent, il a donc besoin d’une arme pour se défendre en cas de nécessité. Mais après quelques semaines, K. M. n’étant pas habitué au maniement des armes et de peur de commettre l’irréparable, il s’est débarrassé de son arme en la confiant, en dépôt provisoire à son ami A. R., commerçant à Souk El Tenine, chez qui d’ailleurs l’arme a été récupérée par la police. La défense après avoir usé de trésors d’éloquence pour minimiser les faits finit par plaider les larges circonstances atténuantes pour ses trois clients.

B. Mouhoub

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