Aux allures d’un deal

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L’intervention du wali de Béjaïa au forum de Radio Soummam lundi autour de l’affaire Alexo, au lieu d’éclairer l’opinion, exacerbe l’opacité autant sur les tenants et aboutissants du projet que sur les obscures raisons du soutien de la direction du RCD au détriment de la cohésion de la formation de Sadi.

Car enfin, mis à part les arguments très approximatifs “empruntés” à la direction du RCD elle-même qu’a-t-il révélé d’assez consistant qui donnerait définitivement raison aux uns comme aux autres des protagonistes ?

Ne tenant visiblement qu’à tirer son épingle du jeu et se sortir des tirs croisés de ses virulentes critiques, du RCD mais aussi du P-DG d’Alexo, le premier responsable de la wilaya a dû évoquer “des décisions de justice” qui permettrait à l’entreprise d’investir.

Décisions portant sur la conformité du projet au POS ? Aucunement, mais sur celles relatives à un élément de l’affaire qu’évoquent les instances dirigeantes du RCD, le rétablissement du raccordement d’Alexo en gaz naturel, détruit par les services de l’APC d’Amizour. M. le wali, s’est avéré d’autant moins persuasif que quelques minutes plus tard au cours de l’émission, et relancé sur l’affaire, il avoue ne pas avoir eu connaissance de décision de justice en faveur du P-DG d’Alexo : “S’il y a une décision de justice, je ne sais pas s’il y en a, M. Aberkane a le droit d’investir”, a-t-il dit en substance.

A part cet argument, pour le moins banal, le wali n’a dit rien pouvoir ajouter de plus sur cette affaire.

Du coup, voilà qui, faisant la part belle à la direction du RCD, celle-ci semble en passe de “lâcher” la personne du wali qu’elle avait jusque-là dans le collimateur.

Ainsi alors que le wali devait êre interpellé hier par les élus RCD, à l’occasion de la session extraordinaire de l’APW, il n’en fut rien.

Le cyclone Alexo semble ainsi se résoudre mais bien loin des vertus du débat, sincère et transparent.

Les contestataires de Sadi sur cette affaire lui reprochent quelques “occultes” objectifs motivant son soutien acharné à Alexo, auraient matière à être d’autant plus intrigués par cette nouvelle donne.

C’est que les incohérences et les contre-vérités érigées en stratégie de défense du RCD au projet Alexo demeurent par ailleurs. Dernière contre-vérité en date ayant exaspéré nombre de contestataires de Sadi, un paragraphe des résolutions du conseil national du RCD du 16 novembre dernier. Pourfendant le P/APC d’Amizour, il est dénoncé dans les résolutions “un terrain illégalement retiré à un opérateur économique pour être proposé à un promoteur immobilier par des procédés des plus douteux”.

Les frondeurs de l’APC d’Amizour crient tout simplement à la “diffamation” dans la mesure où le terrain en question où est installé Alexo n’appartient pas à la commune mais aux Domaines qui l’ont cédé à la Somacob (à caractère public) en contrepartie d’un paiement suivant un échéancier s’étalant jusqu’en 2023. En aucun cas donc, l’APC n’est en droit d’effectuer quelque transaction que ce soit sur cette assiette, nous est-il affirmé.

Hakim O.

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