Vivre à crédit ?

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De plus en plus d’Algériens recourent au crédit pour vivre. Le crédit jusqu’ici pratiqué est le ‘’crédit traditionnel’’, notamment dans les campagnes où commerçants et clients se connaissent, voire sont souvent apparentés : on prend de l’huile, de la semoule, des légumes secs, du café ou du sucre, et on paye, à la fin du mois, quand le salaire ou la pension arrivent. Beaucoup de clients ont même un carnet chez l’épicier où les achats à crédit sont inscrits… Cette pratique a presque entièrement disparu des villes où il faut payer comptant ce que l’on achète…

Mais voilà qu’avec l’ouverture économique et les incitations à la consommation, par publicité interposée, une nouvelle forme de crédit se développe : on n’achète pas seulement à crédit de la semoule ou du café mais des réfrigérateurs, des meubles, des ordinateurs, des voitures, voire des maisons ! Achetez et payez plus tard, disent tous ces industriels, tous ces concessionnaires… Profitez des promotions, vous réglerez sur une, deux, trois ou cinq années…

Le bonheur ? Oui, sur le moment, quand on entre en possession du micro-ordinateur qu’on convoitait ou quand on se met au volant de la voiture dont on rêvait… Mais beaucoup oublient qu’un crédit n’est pas gratuit et que l’objet acquis par ce moyen revient plus cher que si on l’avait payé comptant.

Et puis, une fois le crédit accordé et l’achat fait, il faut honorer l’échéancier mis en place : c’est, chaque mois, une somme à payer ! Acheter à crédit, oui, mais seulement si on a les moyens d’honorer ses engagements !

S. Aït Larba

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