L’Institut national de formation en Informatique (INI) a tenu à organiser, hier, à El Harrach à Alger le forum INI- entreprises pour la deuxième année consécutive autour du thème de la « Formation continue ». Ont pris part à cette rencontre des enseignants universitaires et des chefs d’entreprise. Lors de son allocution, Habiba Drias, directrice générale de l’INI et présidente d’honneur du forum, a souligné que la construction d’un partenariat efficace et durable nécessite une conviction mutuelle conjuguée à un travail de longue haleine. « C’est un véritable défi pour le développement de notre pays », dira-t-elle. Selon l’intervenante, les institutions de l’Algérie sont traversées par des difficultés d’adaptation aux exigences du monde. L’acquisition des connaissances, des savoirs-faire et des compétences sont, de l’avis de Mme Drias, voués à l’échec, si elles ne sont pas exploités par le monde socio-économique. « L’université ne peut pas à elle seule assumer l’échec de son isolement si le milieu environnant n’est pas attentif à ses activités. » a-t-elle relevé et d’ajouter que “les universités et les entreprises sont appelées à collaborer en osmose. » Mme Drias a fait savoir qu’une prise de conscience autour de la nécessité de la création d’un partenariat est en train de prendre forme. Pour étayer ses propos, elle citera la tenue de forums et de débats entre les deux parties en question. « Un signe porteur d’espoir pour l’évolution économique de la société », a-t-elle commenté. Outre, la création d’une interface l’INI-entreprise afin de rapprocher les deux acteurs, cette prestigieuse école s’est assignée, à en croire les propos de la directrice générale, des missions pour la sensibilisation des enseignants chercheurs concernant l’importance de jeter les jalons d’un partenariat avec les entreprises économiques ainsi que la multiplication des rencontres entre les professionnels de l’industrie et les universitaires. De son côté, M.Nadji Medjaoui est revenu, lors de son intervention, sur le bilan de la première édition du forum tenu l’an dernier. Celui-ci citera, parmi les recommandations retenues, la mise en place d’un comité d’experts issus des entreprises et des universités algériennes. Il a été également question de la réorganisation du service des stages de l’INI et l’installation d’une cellule qui avait pour but de visiter les entreprises et étudier la possibilité de signer des conventions-cadres entres les sociétés et l’INI. « Nous avons visité plus d’une cinquantaine d’entreprises dans l’Algérois et nous avons constatés avec satisfaction que les gens étaient favorables à cette initiative », a-t-il révélé avant de déplorer le fait qu’aucune convention n’a été concrétise sur le terrain. Par ailleurs, intervenant sur le sujet de la société de l’information, M. Noui Abid, consultant organisation et informatique, a estimé, quant à lui, qu’un état des lieux élaborés par la Banque mondiale autour des orientations liées à la libéralisation du secteur des télécommunications et la naissance du projet MEDA destiné aux pays de la rive sud de la Méditerrannée. « L’école, le collège et l’université doivent être les promoteurs de la société de l’information. », a-t-il noté. De son côté, M.Joël Durand, responsable du programme GISCO et enseignant à l’université de Valence en France, a tenu à expliciter, avec moults détails, l’exemple d’utilisation des nouvelles technologies de l’enseignement en formation continue. Après un débat passionnant et enrichissant, Les responsables de l’INI ont décernés, à la fin des travaux du forum, des prix en l’honneur de ses lauréats
Hocine Lamriben
