Les pouvoirs publics plus que jamais interpellés

Partager

l Maintenant que la Ligue de football de Tizi Ouzou a bouclé la liste définitive des clubs engagés en championnat de wilaya pour la saison 2006/2007, beaucoup de questions restent posées. D’abord, comment la Ligue va-t-elle gérer un championnat où pas moins de trente équipes sont engagées ? Bien sûr, on veut parler des infrastructures. En effet, tout le monde vous dira, à commencer par les responsables des clubs, que la wilaya de Tizi Ouzou qui, pourtant, vient juste derrière Alger en nombre de clubs, reste l’une des wilayas les plus pauvres en matière de stades. Plusieurs formations sont engagées cette saison, alors qu’elles ne disposent pas de terrain. On peut citer, pour exemple, l’US Sidi Beloua, l’US Ath Yenni, la JS Timizar Loghbar, le MS Aït Abdelmoumène, la JS Tala Tgana… Il y a bien des équipes qui disposent de terrains, mais malheureusement ces derniers ne sont pas en mesure d’accueillir des rencontres en raison de leur non-homologation. Tout le monde sait, aujourd’hui, que la wilaya de Tizi Ouzou est considérée comme l’une des régions qui renferme le plus grand nombre de licenciés en football (4 000 en championnat de wilaya seulement), mais malheureusement, les terrains font toujours défaut.

Ce n’est malheureusement pas le seul problème sur lequel bute les équipes, dont la majorité sont issues des communes déshéritées puisque le problème des finances reste omniprésent. En effet, l’écrasante majorité des équipes n’arrive même pas à payer les frais d’engagement. A titre d’exemple, même si la DJS a pris la louable initiative de prendre en charge 100 000 DA sur les 150 000 DA, les dirigeants de clubs ont trouvé toutes les peines du monde à s’acquitter des 50 000 DA restant. Alors, que dire des autres frais de fonctionnement qui avoisinent en moyenne 80 millions de centimes par saison. Les subventions reçues des APC et du fonds de wilaya ne dépassent pas, pour certains clubs, les 40 millions de centimes. Quand on sait que les sponsors ne courent pas derrière ces petits clubs, on comprend toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants bénévoles qui ne savent plus à quel saint se vouer pour accomplir leur noble mission d’encadrer des milliers de jeunes footballeurs, guettés en permanence par les nombreux fléaux sociaux.

Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés pour assurer une meilleure prise en charge de ces dizaines de clubs à travers toute la wilaya, par la dotation de terrains et de subventions à la mesure des objectifs assignés à ces clubs, à savoir la formation et l’émergence de futurs porte-flambeau du sport-roi national.

A. C.

Partager