Le lycée Imache-Amar incendié

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Le plus grand bloc pédagogique que compte le lycée Imache-Amar de Béni Douala a été, dans la soirée de samedi dernier, le théâtre d’un incendie ravageur survenu au niveau du sous-sol, une demi-heure après la sortie générale des élèves. En effet, il était à-peu-près 17 h lorsque le feu s’est propagé du lieu qui servait de débarras depuis de très longues années, où sont entassés différents objets (vieilles tables, vieilles chaises, boiserie usée et autres). Aussitôt les premières fumées apparues, les présents aux alentours du lycée et autres voisinages se sont précipités sur les lieux pour tenter d’éteindre avec beaucoup de courage et à mains nues les vastes et denses flammes qui se propageaient à une vitesse extraordinaire. Ces gens-là n’ont pas hésité, au péril même de leur vie, pour tenter tant bien que mal de sauver leur établissement qui leur est très cher. D’ailleurs, lors de notre déplacement sur les lieux du drame, nous avons trouvé à l’œuvre des lycéens, des enseignants, des adjoints d’éducaton et plein d’autres jeunes de la localité. Quelques instants plus tard, deux camions-citernes ont été dépêchés par la Protection civile, et il a fallu une heure aux sapeurs pompiers pour venir à bout de l’incendie. C’est dire l’étendue des flammes et la difficulté éprouvée pour maitriser définitivement la situation. Sur les lieux, l’ambiance était à la désolation, et tous les présents que nous avions approchés s’accordaient à dire que ce sous-sol qui servait de “morgue pour mobilier vétuste et autre boiserie” était en fait “une véritable poudrière” et ce problème, nous dit-on, avait été maintes fois soulevé aux responsables concernés. La direction de l’école, ajoute-t-on, avait eu à signaler, à qui de droit, le danger que présentait ce débarras.La direction, précise notre interlocuteur, avait sollicité l’académie de charger une commission de réforme pour recenser, inventorier et évacuer ces objets, mais sa requête n’a, malheureusement trouvé aucune oreille attentive. Devant ce mutisme prolongé de l’académie, la direction avait même sollicité les services de l’APC pour lui venir en aide.Notons que ce drame qui n’a provoqué fort heureusement aucun dégât humain a suscité tout de même moult interrogations quant à l’origine exacte de cet incendie, d’autant plus que ce n’est pas le premier puisque “un acte similaire mais de moindre gravité s’était produit il y a à peine deux mois lorsque des mains inconnues avaient mis le feu quelque part à côté d’un autre bloc”, nous revèle notre interlocuteur et d’enchaîner : “Il n’est pas hasardeux de conclure à un acte prémidité”, avant de terminer : «De toute manière, les services concernés se chargeront inéluctablement d’élucider cette affaire”.Il y a lieu de noter enfin que les classes se trouvant au rez-de-chaussée présentent quelques fissures occasionnées par les feux, et que par voie de conséquence, et compte tenu de l’ampleur des dégats, les cours risquent fort bien d’être suspendus. Cela se produit à une semaine du bac sportif et à moins d’un mois des examens de fin d’année.Il y a donc urgence à ce que des solutions soient trouvées. Le seul et unique lycée de Béni Douala est désormais sinistré et les responsables concernés doivent agir vite et bien.

H. A.

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