L’émission « En toute franchise » de la radio Chaîne III dans son édition d’hier est consacrée au débat sur le pacte national économique et social. « Qu’est-ce que ce pacte apporte pour les entreprises et les employés ? ». C’est le thème décortiqué par les parties invitées à ce numéro. Cette rencontre a vu l’intervention de Salah Djenouhat du côté de l’UGTA, de celle de Naît Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) et de Sid- Ali Abdellaoui du côté de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA).
Ce pacte en question, faut-il le rappeler, depuis son élaboration au mois de juillet dernier par un groupe de travail regroupant les parties en concertation (Gouvernement, UGTA et patronat), et même depuis sa présentation à la table de la 12ème tripartite comme une mouture finale à parapher, a pu susciter moult interrogations dans le monde du travail. Il est devenu par la suite l’objet de plusieurs intrigues au sein des spécialistes dans le domaine, tout comme il a fait l’objet d’un certain nombre de préoccupations majeures dans les rangs des masses laborieuses. Ce pacte, rappelons-le, s’articule sur quatre axes importants. Il s’agit d’un préambule (perspectives de l’économie nationale), de ses fondements, aspects, objectifs et la contribution de tous les partenaires sociaux (les engagements).
Lors de son intervention, le représentant de la Centrale syndicale, a déclaré que « ce compromis tant attendu dans le monde du travail, a pu libérer le champ social en Algérie. C’est un ensemble d’engagements signé conjointement avec tous les partenaires sociaux. En tout état de cause c’est un acquis pour les travailleurs ». L’orateur est allé plus loin dans ses propos en faisant savoir que « c’est grâce à la volonté politique affichée par le chef de l’Etat que ce pacte a été finalement signé ». Et d’affirmer aussi que l’UGTA a pu arriver à « la signature de 90 % des conventions collectives de branches ».Il enchaînera dans ce sens que même la question inhérente au nouveau statut général de la Fonction publique « est bel et bien tranchée », a-t-il affirmé encore. Djenouhat n’a pas manqué de réitérer sa satisfaction et son contentement quant aux résultats obtenus depuis la mise en œuvre de ce pacte. « Nous avons eu même la reconnaissance des organisations internationales, du bureau international du travail (BIT) après la signature de ce compromis », a-t-il ajouté.
Interrogé sur plusieurs sujets, Djenouhat a fait savoir que la centrale syndicale compte 843 sections syndicales dans le secteur privé. Il s’agit selon lui du Syndicat des pilotes, du SNPSA, SNSA. « Ceci dit, la centrale syndicale est représentative dans tous les secteurs d’activités », a-t-il confirmé. S’agissant de la position de l’UGTA par rapport au processus de privatisation des entreprises publiques, l’orateur dira qu’il y a des engagements et assez de volonté pour la préservation de l’emploi, mais pour ce qui est de la privatisation « je pense que ce n’est pas un choix du gouvernement, et nullement celui de la centrale syndicale mais imposée par le marché mondial et par la mondialisation ».
Naît Abdelaziz, a pour sa part, à travers son intervention, levé toutes les contrainte autour du pacte économique et social. A ce propos, il a déclaré : « Je crois que c’est un document qui couronne lees résultats d’un long dialogue. C’est un accord de référence, il est une nouveauté, première du genre dans notre pays ». Et d’ajouter dans ce registre que « les fondements et objectifs de ce pacte, vont permettre incontestablement de situer voire, même de définir les responsabilités des uns et des autres pendant les quatre ans à venir », a-t-il conclu.
R.D
