Paralysie du complexe et sit-in devant le siège social

Partager

Hier, en début de matinée, quelque 780 travailleurs du complexe détergents de Sour El Ghozlane ont répondu à l’appel à la grève initié par la section syndicale du complexe. Le débrayage est motivé par le limogeage du directeur de l’usine. L’éviction de ce dernier est jugée abusive et allant à l’encontre des intérêts du complexe. En plus de ce débrayage, des travailleurs se sont rendus au siège local de l’ENAD, situé à Sour El Ghozlane, où ils ont observé un sit-in et procédé à la fermeture des bureaux dont celui du PDG.Pour rappel, il y a deux mois, une rumeur faisait état de l’éviction imminente du directeur du complexe détergents de Sour El Ghozlane. Refusant une telle éventualité et prenant les devants, la section syndicale du complexe adresse, en date du 9 mars 2005, une correspondance au président du Conseil d’administration de la filiale SIDET pour souligner que “ces rumeurs vont à l’encontre des efforts positifs déployés” par la nouvelle direction. Dans le même document, le syndicat estime que l’amélioration constante que connaît le complexe est due essentiellement à une gestion saine et rationnelle adoptée par le nouveau directeur installé au mois de mars 2003. Cette redynamisation et redressement de la situation ne «répond pas aux aspirations de certaines personnes qui s’acharnent contre tout changement positif”, affirment les protestataires.Ainsi, deux mois après cette mise en garde, ce qui n’était qu’une rumeur devient une réalité, et ce qui n’était qu’une mise en garde devient un forcing paralysant la plus importante entreprise de la région.La mobilisation des travailleurs autour de leur protégé aurait, apprend-on, obligé le PDG à revenir sur la décision de limoger le directeur du complexe. Ce dernier, apprend-on aussi, aurait conditionné la réintégration de son poste par le départ du PDG et du DG. Affaire à suivre.

T. Ould Amar

Partager