On l’a déjà dit sur ces mêmes colonnes, il y a quelques jours : les ordures ménagères menaçaient la ville de Fréha du fait que les Autorités locales étaient confrontées au problème de décharge publique. Ces “menaces” sont décidément effectives depuis quelques temps : les ordures commencent en effet à s’amasser çà et là à travers cette localité. Des dépotoirs se sont ainsi formés à chaque coin de rue et même sur les trottoirs, offrant un décor pas du tout agréable à voir. En somme, Fréha se trouve plongée dans un état de pourrissement et d’insalubrité sans précédent. C’est que les services de l’APC n’ont pas procédé aux ramassages des poubelles depuis quelques jours. Il est utile de signaler que selon les responsables locaux, plus de 15 tonnes/jour de déchets sont ramassés dans le seul centre urbain de Fréha. Cette situation risque de s’aggraver encore davantage. “Nous n’avons pas de décharge publique où jeter ces ordures. Nous avons été chassés d’Azzefoun, de Tizi Rached et la piste menant vers celle de Bouhlalou n’a pas encore été réalisée”, nous dit en substance le président de l’APC de Fréha rencontré samedi dernier. Le même président nous informe en outre que son institution a saisi le jour même, par “une énième correspondance”, les services de la wilaya, leur demandant une autorisation de porter les ordures ménagères de sa localité vers la décharge de Tizi Ouzou. “Nous attendons une réponse…”, a-t-il conclu. Pour rappel, la décharge publique de Bouhlalou, située sur le territoire de la commune de Fréha a fait objet le mois de juillet dernier d’une délocalisation de quelques centaines de mètres. Depuis, “les malheurs” de cette APC, liés au problème de décharge n’en finissent pas. Au départ, on a trouvé refuge dans celle d’Azzefoun mais depuis quelques temps celle-ci a été déclarée “décharge interdite” pour la commune de Fréha. Quoi qu’il en soit, la situation devient inquiétante dans cette localité de Fréha. Il y a vraiment urgence. Quoi de plus pire que vivre dans une cité-poubelle ? Fréha, en somme, en est bien une. Le pire est à craindre.
M. O. B.
