C’est vers un mois de décembre trop “dépensier” que l’on s’achemine en cette fin d’année pas tout à fait comme les autres. En effet, ce sont deux évènements pour le moins “ruinants” qui y coïncideront au grand désarroi des ménages, et plus particulièrement des petites bourses, qui commencent à y penser sérieusement.
Ainsi, après toutes les faramineuses dépenses estivales liées surtout aux innombrables fêtes, aux vacances, à la rentrée scolaire, au mois de Ramadhan et à l’Aïd El Fitr, les poches sont franchement déjà trop affectées et beaucoup de ménages songent à la meilleure manière de joindre les deux bouts pour ce réveillon et cet autre Aït El Kebir. C’est donc une sorte de “banqueroute” que connaîtront les pères de familles issus de la classe “moyenne”, sans évoquer les ménages démunis. En fait, dans cette région trop conservatrice, il est toujours hors de question de s’abstenir de sacrifier un mouton durant cette fête de l’Aïd, en plus d’autres dépenses liées aux effets vestimentaires des enfants. Cette année, ce rendez-vous religieux coïncide à quelques jours près du réveillon grégorien et de celui berbère (Yennayer). C’est dire enfin que les petites bourses sont d’ores et déjà “angoissées” à l’idée de faire face à trois fêtes successives en l’espace de 15 jours par surcroît, d’autant plus que le pouvoir d’achat n’est toujours pas aussi amélioré, nonobstant une relative augmentation des salaires et des pensions.
Idir Lounès
