Grève cyclique illimitée

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C’est peut-être le légendaire “l’élève qui dépasse le maître” qui a prévalu. Dans tous les cas de figure, ils sont arrivés à concilier les deux parties en présence qui ont décidé d’un commun accord à enterrer la hache de guerre et de se remettre au travail le samedi 16/04. Mais le comble, dimanche 17/04, les membres du bureau de ce syndicat ont appelé à la continuité de la grève cyclique de deux jours par semaine (dimanche et lundi) qui a débuté le 03/04 et qui rentre dans sa troisième semaine, comme si rien n’était convenu lors de cette réunion, arguant le fait que le directeur n’a montré aucune volonté d’aller vers la satisfaction des points contenus dans la plate-forme des revendications adressées à tous les niveaux de la hiérachie et qui se résument : “A la largesse accordée à un PEP qui a refusé de prendre la section de dessin d’architecture sans qu’il soit sanctionné occasionnant ainsi un retard de deux mois aux stagiaires, les notes d’intéressement (IAPP) sont attribuées aux personnes à la tête du client, le centre est livré à lui-même suite à un laisser-aller accusé par le directeur, enfin depuis l’arrivée de ce directeur aux commandes de ce centre, 6 sections qui ne s sont pas des moindres ont été fermées. Il s’agit de la broderie, de l’urbanisme, de la menuiserie-ébénisterie, de la plomberie, de la mécanique générale et de l’électrotechnique”, avons-nous appris d’un membre du bureau de ce syndicat, Maâméri Djamel, qui a affirmé en substance que : “la grève a été une réussite totale, puisqu’elle été suivie à 78%”. Pour le SNAPAP, l’autre syndicat d’entreprise activant dans cet établissement, l’un des membres consultés à l’effet de connaître leur position par rapport à cette grève estime que “ses pairs se sont démarqués de celle-ci en en raison des revendications jugées infondées. Le PEP en question était un ATP intérimaire affilié à la SETFP/UGTA, après avoir demandé à être titularisé dans le poste et estimant ne pas avoir reçu l’aide voulue de ce syndicat, il est allé créer une section SNAPAP dont il est secrétaire général”. S’agissant des autres points, il a affirmé que : “les indemnités de rendement ont été attribuées à tout le personnel, aucune section n’est fermée pour le moment et 27% du personnel n’ont pas débrayé”poursuit-il. Le directeur de l’établissement, pièce angulaire du problème que nous avons rapproché aussi pour donner son point de vue n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer : “une ingérence dans la gestion de l’établissement”, et il rajoute : “Les grévistes ont à leur actif, dans le passé, 4 directeurs destitués par des grèves similaires et la dernière remonte à 2002. Elle a duré 3 mois, emportant dans son sillage tout le directoire, c’est-à-dire le directoire, l’intendant, l’ATP et l’ATPA”. Il estime, par ailleurs que les accusations portées contre lui ne sont pas fondées. “Aucune section n’a été fermée hormis la section broderie dont la rentrée est reportée à septembre pour manque d’effectifs (6 stagiaires seulement inscrits, la prime de rendement, tout le personnel a été régularisé et à ma connaissance aucun travailleur n’est venu se plaindre”, ajoute-t-il. La dernières revendication introduite dans cette plate-forme par les grévistes : “le départ pur et simple du directeur”, montre si dessin est, que cette crise est loin de connaître son épilogue et s’inscrit dans la durée.

L. Beddar

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