l « Aucune autorisation d’exploitation ne sera délivrée à aucune compagnie aérienne privée avant 2009 », c’est ce qu’a déclaré mercredi soir M. Mohamed Maghlaoui, ministre des transports à l’hôtel El Aurassi, lors d’une conférence-débat, organisée par le club excellence management. Pour argumenter sa conception, l’invité du CEM, a précisé, devant un parterre de journalistes, ainsi que des chefs d’entreprises, que la priorité est d’améliorer la compétence de la compagnie nationale Air Algérie. « Pour l’heure, il s’agit de développer Air Algérie pour lui permettre de se déployer sur le réseau national ». Concernant la gestion de ladite compagnie, qui enregistre des retards sur son réseau intérieur, M Maghlaoui, répondra qu’ »il n’y a pas de défaillance dans la gestion de la compagnie nationale qui répond aux règles établies par le code civil international ». Tout en avouant qu’ »Il existe cependant des insuffisances au niveau du réseau domestique ». Il a toutefois précisé, en guise de solution, qu’une étude est en cours pour analyser ces carences et des actions seront introduites, et ça dans l’objectif d’améliorer, les prestations d’Air Algérie « qui revêtent un caractère prioritaire aux yeux des pouvoirs publics ». Le secteur privé participera-t-il dans la construction et la gestion des infrastructures de transports notamment portuaires ? Le premier responsable du secteur des transports répondra par ceci « c’est l’Etat qui est chargé de la réalisation des grands ouvrages de transports », sans toutefois exclure le secteur privé, « il y a de la place pour les entreprises privées qui ont un savoir-faire avéré et reconnu dans la gestion de ces infrastructures ». En citant l’exemple de la nouvelle aérogare d’Alger, qui, sa gestion, a été confiée à la société française Les aéroports de Paris (ADP), l’hôte du club excellence management, indiquera à ce propos que « ce sera au tour du Métro d’Alger qui sera également géré par le privé et la porte est ouverte au secteur privé national qui devra faire ses preuves ». Cerise sur le gâteau, le représentant du gouvernement déclarera qu’il existe une volonté d’introduire le secteur privé. « Oui, il y a une volonté d’introduire le privé dans la gestion des infrastructures et c’est une volonté affirmée du gouvernement », avant d’avertir « mais il n’y aura pas de place au bricolage, car ce sont des infrastructures qui ont coûté extrêmement cher à l’Etat et il serait inacceptable que les voyageurs viennent plus tard se plaindre de mauvaise gestion ». Hormis le port de Bejaia, qui, avec un rendement de 24 conteneurs par heure, grâce, faut-il le souligner à son partenariat avec le singapourien Portec, a « échappé » aux réquisitoires, le premier responsable du secteur des transports, n’a pas eu des mots assez durs à l’encontre des autres ports que compte notre pays pour leur inefficacité. « Les ports nationaux sont loin d’être performant, avec un rendement de 9 conteneurs traités en moyenne en une heure, contre 30 conteneurs par heure dans les ports développés de la Méditerranée », a-t-il précisé.
Salah Benreguia
