“Un secteur à fort potentiel économique”

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La Dépêche de Kabylie : En tant que premier responsable de la Chambre de l’artisanat et des métiers de Béjaïa, organisatrice du salon, quels objectifs visez-vous à travers cette manifestation ?

ll M. Zoulami : Ce salon entre dans le cadre du programme annuel de l’artisanat, tracé par le ministère de la PME et de l’artisanat et est le premier du genre dans la wilaya de Béjaïa. Il est toutefois le fruit d’un travail effectué sur le terrain par la Chambre de l’artisanat et qui a abouti l’an passé à la tenue d’une manifestation à Sidi Aïch autour du travail de bois et vannerie.

A travers ce 1er salon national des produits du bois, nous escomptons encourager les métiers du bois en pleine évolution en offrant aux artisans un espace pour l’exposition de leurs produits. Le salon est, par ailleurs une opportunité pour un échange d’expériences entre les exposants et la concentrations, pourquoi pas, dans la perspective de la création d’une organisation qui prendrait en charge leurs intérêts et qui serait l’interlocuteur des différents partenaires des artisans dont l’Entreprise de transformation du bois et dérivés : Transabois et la Badr, invités à ce salon.

Le métier de l’artisanat est connu pour son faible apport à l’économie nationale en général, qu’en est-il de sa place au sein de l’économie locale, son potentiel et les principaux handicaps dont il souffre ?

ll Il faut savoir que le métier de l’artisanat a été rattaché à la PME dans le but justement de l’intégrer au sein de l’économie, dans la mesure où il recèle un potentiel non négligeable en matière de création d’emplois, notamment. Au niveau de la wilaya, nous comptons un nombre de 5 800 artisans représentant trois domaines d’activités. Nous avons l’artisanat de service (plomberie, mécanique, électricité…) qui englobe la majorité des artisans, soit 60%, l’artisanat de production (menuiserie, boulangerie…), qui compte 30% de l’artisanat et enfin l’artisanat d’art qui représente 10 à 15% de l’activité.

Un potentiel économique qu’il s’agit de promouvoir d’autant plus que ces artisans sont autant de micro-entreprises, qui emploient 2 à 3 travailleurs. Certains, qui activent, notamment dans la menuiserie et l’ébénisterie par exemple emploient jusqu’à 9 travailleurs atteignant ainsi la taille de petites entreprises.

Concernant les difficultés qu’éprouvent les artisans, elles sont liées essentiellement à la disponibilité et aux coûts de la matière première importée. Parmi les solutions envisagées au niveau central, il y a la perspective de la mise en place d’une centrale d’achat au profit des artisans qui leur permettrait de s’approvisionner.

Outre la promotion de l’artisanat à travers ce type de manifestations, quelles sont les autres missions de la Chambre de l’artisanat et des métiers de Béjaïa ?

ll Elles sont au nombre de trois : la gestion du registre de l’artisanat et des métiers au plan de l’information, notamment, l’accompagnement et l’orientation des artisans, la promotion des métiers de l’artisanat et le rôle d’interlocuteur de la chambre vis-à-vis des pouvoirs publics au bénéfice des artisans. Toutefois, l’idéal serait que ceux-ci s’organisent et se dotent d’une structure qui prendrait en charge leurs intérêts.

Entretien réalisé par Samir H.

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