Faut-il parler des personnes handicapées de leur calvaire et de leur marginalisation uniquement à l’occasion de la Journée mondiale des handicapés ? Selon les statistiques de l’année en cours affichés au niveau de l’école des sourds-muets de Bouira dimanche dernier et qui a abrité les activités pour la commémoration de la journée, 4502 handicapes moteurs ont été recensés, 5387 handicapés mentaux, 855 sourds-muets et 2095 non-voyants.
Cette dernière frange de la société a, via l’Union de wilaya de Bouira, après avoir annulé une action de protestation prévue samedi dernier, rendu publique, une plate-forme de revendications répartie en six points, à savoir l’abrogation du décret exécutif n°45/03 de janvier 2003 qui les exclus de l’indemnité pour les handicapés à 100% qui est aujourd’hui de l’ordre de 3000 DA. L’application de l’article 27 du code des handicapés paru en 2002 et qui contraint les patrons et responsables d’entreprises privées et publiques à réserver 1% de postes de travail au profit des handicapés et sa hausse pour atteindre les 5% de postes dont 1/3 pour les non-voyants, la nécessité de l’ouverture d’une école pour les jeunes non-voyants à Bouira afin de leur éviter les déplacements pénible à Bordj Menaiel et El Achour, la baisse du loyer du logement de 40% en application de la loi 263. Néanmoins, ils sont 2871 handicapés à 100% à percevoir une pension de 3000 DA et 4728 de handicapésà moins de 100% à percevoir une pension de 1000 DA, des pensions en deçà de leurs besoins. L’union de wilaya des non-voyants sollicite le département d’Ould Abbas de revoir à la hausse les pensions. En revanche, 8 fauteuils roulants ont été distribués aux personnes handicapées et cinq cadeaux symboliques aux bacheliers handicapés.
Rayane B.