Très agitée était la journées d’hier à Azeffoun. Les citoyens de la commune voisine d’Ath Chaâfa, contestant l’attribution – qu’ils trouvent partiale – des aides à l’autoconstruction, ont pris d’assaut le siège de la daïra, et ont observé un sit-in pour exprimer leur refus de reconnaître la liste des bénéficiaires. Cette action, décidée après deux jours d’effervescence au chef-lieu communal (lors desquels la municipalité fut carrément interdite d’accès après que les manifestants aient construit une muraille en béton) a bien failli prendre des tournures autrement plus fâcheuses. En effet, la tension est montée de plusieurs crans parmi les citoyens contestataires, notamment après que ceux-ci aient exigé la présence du chef de daïra. Résolus à ne quitter les lieux qu’après avoir « arraché » une entrevue avec le représentant de l’Etat, les manifestants seront finalement contraints de se disperser après l’intervention des forces de l’ordre.Lors des escarmouches qui ont émaillé l’arrivée des policiers, sept citoyens feront l’objet d’arrestation. Quatre d’entre eux seront relâchés quelques minutes plus tard, tandis que les trois autres furent, selon des sources locales, placés sous mandat de dépôt.Toujours selon les mêmes sources, ils seront présentés aujourd’hui même, devant le procureur de la République près le tribunal d’Azazga.Si les deux villes d’Azeffoun et Aït Chafaâ ont retrouvé hier en fin de journée un semblant de calme, il n’en demeure pas moins que des actions de protestation similaires ne sont aucunement à écarter. Les tensions et la précarité étant toujours vivace parmi la population.
Ahmed B.