La crise qui secoue le Mouvement démocratique et social (MDS) depuis au moins huit mois ne peut plus durer et le secrétaire général par intérim, Hocine Ali a exprimé, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la volonté de l’administration générale du parti de trouver une issue positive et définitive à cette impasse.
Une rencontre est prévue ce matin au siège central du MDS pour trouver les moyens et voies de lever l’hypothèque qui pèse lourdement sur l’avenir du mouvement et un débat autour d’un document intitulé « La démocratie, c’est possible » sera engagé par l’ensemble des militants.
La solution réside selon le MDS dans l’union, et cette rencontre se veut rassembleuse pour permettre à tous les militants, sans exclusion d’accepter de vivre ensemble, même s’ils ne sont pas d’accord sur la manière d’atteindre leurs objectifs communs, parce que » au-delà des différences d’appréciation, nous partageons le même idéal et le même objectif stratégique », rapporte le communiqué.
Donner des possibilités réelles d’expression aux courants d’opinion consacrés par les statuts du mouvement adoptés en 1999, est considéré par le MDS comme « une exigence historique qui demande à chacun de faire un effort sur lui-même, pour pouvoir faire ensemble un bond qualitatif et construire une organisation vivante ». Pour exprimer la détermination de ces militants à prendre en charge leurs différences et leur engagement résolu autour d’objectifs communs, l’organisation d’ »un congrès, unitaire, démocratique et souverain » semble le seul moyen de sauver la formation du MDS.
Et la rencontre d’aujourd’hui, s’inscrit justement dans le cadre de la préparation de ce congrès qui affirmera « la radicalité du MDS et son caractère révolutionnaire, expression d’un refus de servir de force d’appoint à un clan » et elle constituera selon ses initiateurs « un jalon dans la préparation active, politique et pratique du congrès ».
Revenant sur la crise, le SG par intérim du MDS dira que les tergiversations et les manœuvres ont causé déjà des dégâts considérables même si « il n’y a aucune volonté hégémonique dans la démarche qui est la nôtre depuis l’éclatement de la crise qui couvait déjà depuis plusieurs années déjà » et précisera qu’ « à aucun moment depuis le début de la crise, il n’a été question de congrès parallèle ».
Conscients de l’ampleur de la tâche qui les attend, les organisateurs de cette rencontre qui se sont tracés pour but de resserrer les rangs avancent que le redressement de la situation au MDS et la sauvegarde de son capital de confiance au sein de la société « nécessite la mobilisation de forces beaucoup plus importantes qu’auparavant « .
H.Hayet