Lors de sa visite effectuée hier à Alger, dans le cadre de la coopération économique et des échanges culturels, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a insisté sur le partage des expériences et des connaissances entre Alger et Paris, et la nécessité pour la France de reconnaître les crimes perpétrés en Algérie, afin de permettre aux deux peuples de se regarder en face. « Je suis là pour vous faire part du message d’amour et de fraternité que les Parisiens vous transmettent », lancera-t-il. Il exprimera également son optimisme de voir les deux peuples assumer leur histoire commune faite d’affection, mais aussi de douleur, et saluera l’initiative de l’ambassadeur de France en Algérie qui a déjà ouvert la voie à la réconciliation et la volonté exprimée par Bouteflika et Chirac qui se dirigent vers la concrétisation de la coopération et du Traité d’amitié. Pour les projets à concrétiser ensemble en matière de gestion des affaires de la cité et les meilleures méthodes pour réduire la congestion automobile, le maire affirmera que Paris apportera son aide à la réalisation du tramway d’Alger et qu’une équipe de collaborateurs français de la société Tramway de Paris est déjà sur place pour apporter son assistance technique. Dès que les études seront finalisées, les appels d’offres seront lancés pour la réalisation des travaux. La réhabilitation du Jardin d’Essai est également au programme. Les Français épauleront les Algériens dans la réalisation et la livraison, et bénéficieront en contrepartie de l’ensemencement des jardins parisiens en espèces rares de plantes cultivées à El Hamma. Le maire de Paris précisera qu’en concertation avec le wali d’Alger, ils se sont entendus de ne pas s’éparpiller sur plusieurs projets qu’ils ne pourront pas concrétiser par la suite. Par ailleurs, le wali d’Alger affirmera que dans sa stratégie d’action, il compte instaurer la sécurité publique et assurer la fluidité de la circulation à travers la mise en place notamment du métro d’Alger et du tramway.Sur le plan urbanistique, il annoncera que les quartiers dits vulnérables sont au cœur de ses préoccupations, et que des efforts sont fournis afin de garantir à tout un chacun un logement décent, ainsi que la réhabilitation des sites et des zones classés patrimoine universel. En ce sens, il dira que La Casbah fait actuellement l’objet d’une étude à travers un atelier chargé de déterminer la tâche à accomplir par les partenaires puisque ni les moyens de la wilaya ni ceux de l’Etat ne peuvent y subvenir. « C’est cet atelier qui déterminera si on en fera un lieu historique ou un espace économique de vie, et M.Delanoë a déjà exprimé la disponibilité de la France de nous apporter son soutien », terminera-t-il.
H. Hayet