Vers la généralisation de la transplantation d’organes en Algérie

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“La transplantation d’organes en Algérie n’est qu’une question de culture. Nous devons faire preuve d’une bonne communication sur le sujet, car du point de vue juridique et religieux, la greffe est autorisée « , dira en substance Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Le centre hospitalo-universitaire Nedir de Tizi-Ouzou abrite, depuis hier, le premier colloque international sur la greffe rénale, et devra se poursuivre aujourd’hui, avec la participation d’éminents médecins et professeurs en chirurgie et en transplantation d’organes de renommée mondiale.

Cette rencontre scientifique devra, de prime abord, cerner les contours juridiques et socio-psychologiques de la transplantation d’organes en général et celle de la greffe rénale en particulier. Cette dernière, qui se pratique depuis 1986 en Algérie d’une manière légale, n’arrive toujours pas à s’imposer comme alternative à la dialyse.

« Je suis scandalisé qu’on ne puisse toujours pas réaliser ce genre d’opération en Algérie, alors qu’un pays arabe émergeant arrive à réaliser entre 600 et 800 opérations de greffes par an », indique le ministre.

Développant son point de vue sur le sujet avec des chiffres comparatifs des autres pays arabes, à l’appui, le ministre de la Santé, a souligné que « la volonté politique existe”, reste à promulguer les textes d’application. Il précise à ce sujet, que le texte de loi a été adopté par l’APN il y a plus de 16 ans, sans que l’Algérie n’aille vers la généralisation de ce genre d’opérations. Des opérations, précise le ministre, qui permettront aux malades d’avoir une vie autonome et réduire ainsi les coûts et les charges de la personne souffrante et du Trésor public. De son coté, le Dr Mansouri, directeur général du CHU dira que « l’objectif est de pérenniser le programme des greffes étant donné que les compétences existente ».

« Le CHU compte sur la contribution d’éminents professeurs algériens, pour mettre en place un programme pérenne de greffe rénale à Tizi-Ouzou » Le Dr Mansouri précise à cet égard, qu’un jumelage entre le CHU de Tizi Ouzou et celui de Notre Dame de Montréal (Canada) a été établi pour mieux coopérer et bénéficier des expériences de ce pays.

Concernant les moyens mis en place par les pouvoir publics, le directeur du CHU, nous fait savoir que l’Etat a engagé en 2006, pour l’hôpital de Tizi-Ouzou, une enveloppe de 600 millions de dinars, pour l’acquisition d’équipements modernes. Il y a également inclus les cycles de formation à l’étranger, au profit des médecins, professeurs et paramédicaux du CHU Nedir.

A signaler que deux opérations de greffes rénales seront réalisées, pour la première fois à Tizi-Ouzou, les 14 et 15 décembre courant.

M.A.

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