Les arboriculteurs soulagés

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Des conséquences néfastes sur les récoltes de tous genres de cultures maraîchères et les différentes plantations, seront causées par la remarquable baisse de pluviosité et la longue période de chaleur qui a sévi à travers les quatre coins du pays. Les arboriculteurs de la commune de Boukhelifa ne sont pas épargnés par ce spectre qui a menacé leurs arbres pendant plus de six mois, hormis les gouttes automnales du mois de septembre. Mais il semblerait que cette période de sécheresse tire à sa fin pour céder la place à un véritable mauvais temps qui a provoqué une pluie modeste notamment le mercredi soir de la semaine dernière. Cette pluie tant attendue a rendu espoir aux arboriculteurs de la région côtière de la commune de Boukhelifa, une région très touchée par la sécheresse vu son aspect sablonneux et son climat très humide. C’est le cas de “Ammi Lakhdar”, un sexagénaire, arboriculteur, sédentaire depuis plus d’une quarantaine d’années, propriétaire de deux hectares d’agrumes (600 citronniers) auquel on a rendu visite le week-end dernier dans son lieu de travail. Il nous a accueillis avec un très large sourire de soulagement “je suis très content pour mes pauvres citronniers qui ont souffert le martyre pendant une longue période et j’espère qu’il va pleuvoir davantage dans les jours à venir”, il a continué à exprimer sa compassion vis-à-vis de ses arbres en les touchant avec tendresse, il n’a pas cessé d’examiner leurs feuillages et leurs fruits, “regardez la quasi totalité des arbres ont des noircissures sur l’ensemble de leurs feuillages ; c’est les conséquences de la sécheresse et le volume des citrons n’est, de surcroît, guère satisfaisant par rapport aux années précédentes”, nous a confié notre interlocuteur. D’après son expérience dans le domaine de l’arboriculture, Ammi Lakhdar nous a expliqué que plusieurs parasites ont provoqué des ravages. Pendant la période de chaleur, à titre d’exemple, “la mouche blanche” qui s’est développée d’une façon spectaculaire en causant un retard énorme à la progression et l’épanouissement des arbres fruitiers, surtout les agrumes. D’ailleurs, cette situation inquiétante a obligé les arboriculteurs de cette région à faire face à ces parasites par l’achat d’insecticides et de parasiticides qui coûtent généralement chers. “C’est la saison des dépenses, non seulement pour l’acquisition des parisiticides, mais aussi pour l’achat des engrais, du gasoil sans compter les faux frais çà et là” dira un autre arboriculteur. En attendant un temps hivernal digne de ce nom, les arboriculteurs de cette région travaillent d’arrache-pied pour que leurs arbres ne deviennent pas des perchoirs pour oiseaux !

Hachemi Bendjider

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