Le drame qu’il connait cette année serait le triste reflet d’un abandon qui ne dit pas son nom, par ceux qui sont pourtant chargés de promouvoir le sport dans la commune.
Ainsi, au terme de sept rencontres jouées durant cette première phase du championnat, il a enregistré sept défaites dont certaines avec des scores lourds, dépassant tout entendement. Suite à cela l’équipe comptabilise toujours zéro point et occupe seule la place de lanterne rouge. La défense est une vraie passoire, elle a encaissé 21 buts soit une moyenne de 3 buts par match et les attaquants sont inoffensifs avec seulement 3 buts marqués.
Cela n’enlève rien au mérite des joueurs dont la plupart, indéniablement manquent visiblement d’expérience et sont issus de quartiers défavorisés et de villages enclavés.
Chaque match, ils le jouent avec leurs tripes et le maillot est mouillé comme il se doit. Au terme de la 4e journée, l’entraîneur Boussaid a été prié de rendre le tablier. Mohand Bounzou a qui l’on a confié cette relève ardue est attendu comme le sauveur qui pourrait apporter le déclic qui manque tant à cette l’équipe.
Lors des rencontres, il se démène sans calculer et à gorge déployée sur le bord de la ligne de touche, accompagnant ses joueurs, auxquels il prodigue des conseils tout au long des 90 minutes.
Mais cet entraîneur de renom a pu certes limiter les dégâts sans pouvoir toutefois donner une seule victoire ou un match nul à la formation seddoukoise. Et cela pour dire qu’une hirondelle ne fait pas le printemps ou encore en jargon arabe “une seule main n’applaudit pas”. Dans cet optique, le RCS a besoin de tout son environnement (autorités locales, amis et enfants du club).
Comme un malheur ne vient jamais seul, même le terrain communal dont l’état laisse à désirer, semble être abandonné à son triste sort. Les pluies qui s’étaient abattues jeudi ont rendu la pelouse impraticable.
Certains endroits étaient saturés d’étendues de flaques d’eau et d’autres sont devenus de vrais bourbiers, ce qui n’a guère facilité la tâche des 22 acteurs lors du match opposant le RCS à la SSSA que les locaux ont perdu par 2/0. Il faut le dire et le répéter que le football dans la commune de Seddouk est malade et avec lui notre jeunesse dont il reflète le désarroi. Cette situation qui n’a que trop duré, risque de faire disparaître le club. C’est pourquoi les autorités locales doivent se pencher sérieusement sur cet épineux problème qui touche la masse juvénile en essayant d’y apporter leur contribution à même de trouver le nœud de ce problème et pouvoir y apporter le remède approprié.
L.Beddar
