L’un des taux les plus faibles du pays

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Si le taux d’électrification de la wilaya de Béjaïa atteint le taux des 97%, celui concernant le gaz de ville n’en est en revanche qu’à 17%, d’autant plus dérisoire qu’il constitue l’un des taux les plus faibles du pays. Sur cette question, entre autres, le directeur régional de Sonelgaz a eu à répondre lors du Forum hebdomadaire de la Radio-Soummam lundi dernier.

M. Ikhlef Abderramane a en effet estimé qu’il y aurait deux principales causes à l’origine de cette insuffisance, à savoir, d’une part, les contraintes budgétaires dont pâtissent la plupart des 52 communes de la wilaya subventionnées, d’ailleurs, a-t-il expliqué ; d’autre part, la difficulté d’un raccordement à un niveau satisfaisant du gaz de ville à Béjaïa tiendrait au fait, selon lui, que les caractéristiques géographiques de la région (reliefs, montagnes) sont contraignantes par rapport aux régions plates.

Autre raison évoquée par l’intervenant influant avec plus ou moins d’acuité sur le développement des activités de l’entreprise au niveau de la wilaya : Ikhlef fait état, en effet, “d’opposition” de populations survenant parfois à l’occasion d’un projet aussi bien d’électrification que de raccordement, sous divers prétextes.

A ce sujet, le premier responsable de Sonelgaz de Béjaïa affirmera que la Kabylie, en général, se distingue des autres régions du pays concernant cette spécificité, non sans tenter de l’expliquer par l’attachement séculaire des Kabyles à la terre. Il tiendra cependant à en appeler à “la sagesse kabyle” au profit de la région et pour son développement.

Au nombre de ces “oppositions” aux quelques projets de Sonelgaz par des riverains, il citera entre autres le cas d’Amizour (allusion sans doute au conflit entre l’entreprise Alexo et la population autour du branchement de l’électricité reliant cette unité. A ce sujet, M. Ikhlef dira avoir “travaillé dans les normes dans la mesure où nous avons été sollicités par les services de la wilaya à travers la Duch”.

Sur un autre chapitre, s’agissant de la problématique de recouvrement de créances par la Sonelgaz en raison de mauvais payeurs, voire de fraudeurs, Abderrahmane Ikhlef en estimera le volume à 124 milliards de dinars aujourd’hui, en baisse par rapport aux 123 milliards de créances d’il y a deux ou trois ans. A noter que le nombre d’APC ayant fait l’objet de coupures pour non-paiement des factures est de 14 APC. La plupart d’entre elles, ayant finalement payé ou se sont engagées à le faire, ont été rétablies dans leur droit. Seules 3 ou 4 d’entre elles font toujours objet de la pénalité.

H. O.

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