l Décidément, en matière de sensationnel à retenir le souffle, Bouira n’y va pas de main morte. Après, hélas, les désormais banales chroniques terroristes, les crimes attribués au grand banditisme et, il n’y a pas si longtemps, un kidnapping à l’américaine, voila que stupéfaite la ville découvre que l’infraction à la loi et à la morale peut être là où on l’attend le moins. Le ‘’là’’ est en ce cas l’Université de Formation Continue (UFC) de Bouira. C’est là que A.S, étudiant de 29ans jette son dévolu sur la jeune BS âgée de 19 ans, elle aussi étudiante à L’UFC de Bouira, avant de rejoindre Bouzéreah, à Alger. Le couple vivait, en apparence, une anodine histoire d’amour qui au pire des cas se serait terminée par un petit pincement au cœur que le temps finirait par panser. Dans le cas des deux étudiants, avant même qu’elle ne commence réellement, l’histoire prendra une tournure dramatique.
La suspicion aveuglera AS. Il a la certitude que sa petite amie a des relations avec une autre personne. Il décide alors de lui arracher l’aveu. Pour ce faire, il la séquestre dans une petite baraque abandonnée à Bouira. La baraque en question appartiendrait à son frère, apprend-on. La captive y sera séquestrée une semaine durant. Le walfgang local revient à la charge tous les jours en faisant subir des sévices corporels à sa prisonnière. Cette dernière finira par comprendre qu’il faille jouer le jeu de son geôlier. Elle lui ‘’avouera’’ qu’effectivement elle entretenait des relations avec une autre personne. Ensuite, elle lui demande de lui rendre sa puce. A.S s’exécute espérant qu’elle appellerait son amant à son secours…parce qu’il serait là pour l’accueillir. Dès que son tortionnaire sort de la cabane, B. S. appelle son oncle pour lui demander de venir la libérer. Elle prendra le soin de le prier de ne pas aller avertir la police. De retour à la cabane, A.S est informé de l’appel et est mis devant le fait accompli : ou il libère la captive, auquel cas l’histoire s’arrêterait là, ou il attend l’oncle et dans ce cas…
Il décide alors de la libérer en la menaçant cependant de rendre public des photos qu’il aurait prises d’elle nue, si jamais elle portait plainte.
B.S sera libérée et se rendra à Alger où elle se fara délivrer des certificats médicaux, avant d’aller porter plainte contre A.S. ce dernier, mis sous mandat de dépôt pour séquestration, chantage, sévices corporels et incitation à la débauche, avouera tout, sauf l’existence des photos.
T.O. A.
