Les firmes nationales face à un double défi

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Le groupe algérien Sonatrach a pris part au 3e Forum des compagnies pétrolières nationales, qui s’est tenu à Rio de Janeïro (Brésil), les 24 et 25 avril selon un communiqué de Sonatrach. La délégation de Sonatrach était composée de Mohamed Meziane, P-DG du groupe, et d’autres cadres de la firme algérienne. Au menu des travaux, il y a le développement durable, le gaz naturel et le business coopération entre les compagnies nationales. Les débats étaient axés sur l’avenir de l’industrie pétrolière internationale, les tendances lourdes et les grands enjeux pour les compagnies nationales. Figuraient au rang des participants, les firmes Statoil, Sinopec, Saudi, Aramco, Qatar Petroleum, Petrobas, CNPC, Ecopetrol, et autres. Il faut rappeler que la première édition de ce forum s’est tenue à Alger en avril 2002. Prenant la parole, le P-DG du groupe algérien a axé son intervention sur l’avenir de l’industrie du gaz. Il a mis l’accent sur le dynamisme de cette industrie et le rôle de plus en plus important du gaz dans les grands équilibres énergétiques mondiaux, sans omettre de souligner l’importance de la technologie, en appelant les compagnies nationales à multiplier les partenariats entre elles dans ce domaine. M. Meziane prédit un essor particulier à l’industrie du GNL, chose qui ouvre, dira-t-il, de réelles perspectives à Sonatrach, en tenant compte des réserves algériennes en gaz et son expérience dans le domaine. Le patron de Sonatrach estime aussi que les compagnies nationales doivent s’adapter aux changements et trouver des ouvertures stratégiques dans le domaine gazier international, et la génération électrique.Les pays producteurs devront, à en croire M. Méziane, faire face à un double défi : développer les performances de leurs compagnies nationales et les porter au niveau de leurs concurrents internationaux. Elles doivent aussi booster leur potentiel et opérer une amélioration dans la compétitivité de leur domaine minier par des réglementations attractives. “Le but, poursuivra-t-il, sera de faire partager aux compagnies internationales la charge et le risque de la mise en place des capacités nécessaires afin de satisfaire la demande future”. “Nous sommes face à une rupture systématique, un nouveau paradigme”, indiquera-t-il. Selon lui, la puissance des Etats producteurs proviendra davantage à l’avenir des performances de leurs acteurs énergétiques nationaux que du niveau de leurs réserves et leurs productions. A l’endroit des autres compagnies, M. Meziane dira : “Nous devons bien considérer que nous sommes plus complémentaires que concurrents”.

Elias Ben

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