Une rencontre tripartite, gouvernement-UGTA-patronat, se tiendra aujourd’hui au palais du gouvernement. Cette rencontre, selon une source patronale, vient concrétiser la volonté du chef du gouvernement, d’organiser des réunions mensuelles avec les acteurs de la vie sociale et économique. C’est une suite de la tripartite du 03 et 04 mars dernier. Selon d’autres sources, il sera procédé aujourd’hui à l’installation des groupes de travail pour l’application des résultats et recommandations de la dernière tripartite. Ainsi, le premier groupe aura à se pencher sur l’élaboration de l’avant-projet du pacte économique et social. Le second groupe de travail aura la tâche de plancher sur le code du travail. Le troisième groupe, quant à lui, abordera l’article 87 bis, et son application, qui a constitué le clou de la dernière tripartite. “La rencontre d’aujourd’hui sera une évaluation de ce qui a été fait entre mars et fin avril, mais aussi dégager les perspectives pour les démarches à venir”, a déclaré au téléphone, M. Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). A son avis, c’est une “rencontre amicale”, pour “faire le point et discuter des problèmes et préparer l’installation des groupes de travail”. Cette rencontre est aussi, poursuit le président de la CNPA, “une opportunité pour dégager des recommandations pour limiter les “dégâts” que peuvent subir les entreprises algériennes découlant de l’ouverture de l’Algérie (UE et OMC).” Il est utile de rappeler les principales revendications posées sur la table des négociations par les organisations patronales qui ont pris part à la dernière tripartite, à savoir : la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la CNPA et la CGEA. L’assainissement de l’activité informelle est l’un des points abordés par les patrons. Ces derniers n’ont arraché que des promesses du gouvernement, puisque rien n’a bougé depuis mars dernier. Les rues sont toujours des lieux où s’étalent toutes sortes de marchandises, au vu et au su des autorités. Un point que les patronats devraient aborder sérieusement lors de la rencontre d’aujourd’hui. Autre revendication, celle du foncier industriel, objet de toutes les plaintes des investisseurs. Malgré les “mises au point” du gouvernement, ayant trait à la disponibilité du foncier à l’intérieur du pays et que l’Etat ne fait pas dans la spéculation, là aussi, davantage d’éclaircissements est de mise. La tripartite “amicale” d’aujourd’hui est une occasion de faire le point sur la concertation qui devait avoir lieu entre le ministère des Finances et les associations patronales, car sont prévues des séances de travail et de concertation avec la Direction générale des impôts sur la revendication des patrons de revoir à la baisse les charges fiscales et parafiscales. Par ailleurs, les animateurs de cette tripartite auront aussi à se pencher sur la rencontre, la première du genre, qui a réuni les associations patronales et les banques, à la mi-avril dernier. D’autres points devront être également abordés par les trois parties.
Elias Ben