Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a condamné hier la dénommée M. Ouiza à une peine de 5 ans de réclusion, pour avoir tué son mari, en se servant d’une clef à molette. Les faits remontent au 21 mai 2003, lorsque M. O., muette de naissance, a assené des coups violents à son époux.Habituée à ce genre de rixes, les choses ont tourné mal ce jour-là pour la petite famille qui habite à la cité 2000 Logements à Tizi Ouzou, où l’auteur a commis l’irréparable. Le rapport du médecin légiste a révélé des ecchymoses dans plusieurs endroits du corps de la victime. Ce qui a conforté le procureur de la République d’avancer l’existence de la préméditation dans l’assassinat. Le représentant du ministère public, qui a requis la peine capitale au terme de son réquisitoire, s’est appuyé également sur l’existence de l’intention criminelle. La défense par contre a demandé la suppression du chef d’inculpation d’homicide volontaire avec préméditation pour des raisons liées à la santé de sa cliente et aux conditions qui ont entouré l’acte. Pour l’avocat de la défense, la femme suivait un traitement médical et les comportements “inadmissibles” de son époux ont aggravé son état. Ce qui lui a permis de soutenir que l’acte a été commis “inconsciemment” et “accidentellement”. Après délibérations, les magistrats ont écarté la préméditation, et répondèrent par “oui” pour l’homicide par accident. L’accusée a bénéficié également de circonstances atténuantes.
M. Aït Fawsen
