Une polyclinique s’impose

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La construction d’une polyclinique s’impose dans la commune de Timizart, c’est ce que s’accordent à dire les services concernés locaux, l’APC et les responsables du centre de santé de Souk El Hed, en l’occurrence, pour eux, ce centre, le seul que compte la commune de Timizart ne peut plus satisfaire les besoins de la population de la municipalité qui dépasserait les 35 000 habitants. “Nous faisons de notre mieux, nos médecins travaillent jusqu’à épuisement mais on se retrouve souvent dépassé”, déclare Meziane Rafil le chef de service de cet établissement sanitaire. Pourtant, ce projet d’une polyclinique à Timizart est bel et bien inscrit, nous indique le même chef de service, sur le Programme de développement d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) au même titre, dit-il, qu’un centre de santé dans le village Abizar.

Le premier vice-président de l’APC de Timizart trouve que le nombre important de la population de la commune

(35 000 habitants) impose à lui seul la construction de cette polyclinique. Et ce n’est surtout pas, doit-on dire, les lots de terrain pouvant la contenir qui manquent. Timizart est bien connue pour être “foncièrement” riche.

Cela dit pour l’APC l’urgence du moment, c’est d’assurer au moins la garde pendant la mise à niveau de ce centre sanitaire, mais est-ce possible ? “Non”, rétorque le chef de service que “les gens sachent que notre établissement n’a pas le statut de polyclinique, c’est un centre de santé qui n’a pas les moyens de travailler la nuit. Pour ce faire il y aura tout un dispositif qui doit suivre. C’est plus facile à dire qu’à faire, un médecin ne peut pas à lui seul assurer la garde”, nous a expliqué Meziane Rafil.

Inauguré en 1972, ce centre de santé qui porte le nom de “Ousmail-Kaci” s’efforce pourtant de faire fonction d’une polyclinique dans la journée. “C’est une grenouille qui veut grossir comme un bœuf”, nous dit, pour rire, ce même responsable. Une comparaison qui tient bien de la réalité de cet établissement, conçu pour fonctionner avec une salle de soins, un cabinet médical et dentaire et une maternité comme tous les autres centres du genre, celui de Souk El Hed se retrouve à assurer d’autres services avec toutefois la même infrastructure que celle d’antan, telle que la radiologie. Le centre est aussi doté d’un laboratoire d’analyse médicales et d’une salle d’observation de quatre lits, “on est aussi en train d’aménager une salle pour un éventuel cabinet psychologique” nous dit-on encore. Ainsi, et par conséquent, tout est devenu petit dans cet établissement. C’est que pour ouvrir l’un ou l’autre service, on a dû prendre quelques mètres par ci et par là à l’intérieur du centre. “On a réduit de moitié la salle d’attente pour aménager une salle d’observation. Les gens se retrouvent ainsi dehors pour attendre leur tour”, nous explique-t-on, à titre d’exemple. Cela pour dire que, ce centre est devenu exigu et ne peut plus à lui seul contenir tout le monde. “On ne peut pas surtout assurer un vrai travail professionnel dans ces conditions”, nous dit encore son chef de service.

En outre, en étant attaché administrativement au secteur sanitaire d’Azzefoun, qui ne se situe pas tout près de Timizart, les responsables de la santé dans cette commune vivent un autre calvaire. “Azzefoun est très loin géographiquement de nous. En outre son centre n’est pas bien équipé. C’est pour cela qu’on préfère évacuer nos malades vers l’hôpital d’Azazga mais là on n’est pas toujours les bienvenus”, nous explique-t-on en effet, au niveau de l’établissement, une délégation qui explique le marasme que vivent les responsables, surtout les malades ainsi que toute la population locale.

En somme, pour plus d’un, la solution pouvant mettre fin à tous ces problèmes serait d’ériger une polyclinique dans la région. La commune de Timizart mérite bien ça.

M. O. B.

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