CFPA Krim-Saïd : les travailleurs menacent de passer à la grève de la faim

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Bien qu’un directeur soit finalement affecté à leur établissement, les travailleurs ont toujours cette peur au ventre en raison des problèmes qu’ils ont endurés depuis des mois.

Une journée après l’installation du nouveau chef d’établissement, une assemblée s’est tenue au sein du centre pour évaluer les activités de la section syndicale. Présent à cette réunion, Ahmed Bouam, en sa qualité de directeur, a souhaité que son expérience puisse contribuer au règlement des problèmes. Quant à Abdennour Mahfouf, secrétaire général de la section syndicale affiliée à l’UGTA, il a d’emblée déclaré “que le bilan des activités est négatif puisque les problèmes demeurent”. Il citera, d’ailleurs, toute une kyrielle de situations non réglées à ce jour, entre autres, la régularisation des travailleurs contractuels, la régularisation d’un PSEP 1 et d’un cuisinier, la délimitation du terrain annexe à l’établissement, la nomination non conforme à la réglementation d’un PEP au poste d’un ATP et le problème des logements d’astreinte et d’accompagnement qui traîne depuis 1998.

Pour ce dernier, M. Mafouf juge qu’il y aurait anguille sous roche car, nous a-t-il dit, il n’y avait rien à ce sujet au niveau de l’établissement et que le projet avait été suivi par la DFP. “Trois commissions ont été diligentées. Elles avaient donné le même constat : les quatre logements sont à démolir. Mais depuis rien. On ne comprend rien. Il faudrait que le ministre intervienne”, a enchaîné notre interlocuteur.

Les travailleurs ont, par ailleurs, rappelé toutes les démarches entreprises pour la solution des problèmes, en vain. “Toutes nos démarches, accompagnées de deux grèves : l’une de deux mois, l’autre d’une semaine n’ont pas abouti. Quant aux écrits, tout le monde est au courant, en allant de notre direction locale en passant par le wali et la DFP jusqu’au ministre. Nous avons même écrit au président de la République”, peut-on lire dans un P.V qui vient d’être adressé aux responsables sus-cités. “Ce qui est étonnant dans cette affaire est qu’au même moment de la nomination d’un directeur, le 7 décembre dernier, un autre directeur intérimaire a été désigné. Ce qui a engendré un retard pour la signature du mois de décembre à la veille de l’Aïd”, peut-on lire dans le même document. Le bureau de la section regrette amèrement l’absence d’un directeur depuis février 2006, ce qui a aggravé la situation de l’établissement qui avait tout de même fonctionné grâce à l’abnégation du personnel.

Au terme de cette assemblée, un délai de deux mois est accordé à la tutelle pour mettre fin à ce statu quo, faute de quoi une grève de la faim sera envisagée car ces travailleurs ont constaté qu’il n’y a aucune oreille attentive à leur appels.

A. O.

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