Interpellé lors des travaux de la session plénière de l’APN, le ministre des Participations et la Promotion des investissements, M. Temmar a révélé que son département prévoit un plan de « sauvetage » au profit de l’Entreprise nationale de l’industrie électronique ENIE, dont la situation socio-économique est « critique ». « Un plan est en cours d’élaboration avec le concours des travailleurs et du syndicat pour préserver les postes d’emploi et améliorer la production a-t-il expliqué. Pour ce faire, M. Temmar a procédé à la suspension du Président-directeur général et à son remplacement par un intérimaire, la constitution d’un nouveau conseil d’administration avec un nouveau président, ainsi que la création d’une commission de contrôle externe, dont les résultats énonceront d’autres mesures. Estimant la dette de l’ENIE à 1,7 milliard de centimes, dont la moitié ne bénéficie d’aucune garantie de remboursement, le chargé de la privatisation des entreprises dans notre pays a assuré que « L’Etat accorde un intérêt particulier à l’ENIE qui compte considérablement dans la politique économique du gouvernement, et dont l’élaboration sera finalisée début 2007 ». Justifiant sa démarche, « Monsieur privatisation », a indiqué que cette entreprise a accusé, en 2005, un déficit financier de plus de deux milliards de dinars avec 14 milliards de crédits bancaires à découvert. Le dossier de sauvetage de l’ENIE, selon le ministre a été confié à des entreprises coréennes, dont LG, lors de sa visite en Corée, en novembre dernier, dans le cadre des efforts du gouvernement d’établir un partenariat favorisant la réussite d’ENIE à la faveur de l’apport technologique.
Vers une réorganisation de l’industrie
Invité à répondre à une question relative à la privatisation de la briqueterie de Khemis Meliana, une région de Aïn Defla, dont l’acquéreur est un investisseur privé et non les employés, M. Temmar a précisé que « la cession à l’investisseur privé a eu lieu conformément aux exigences du Conseil des participations ». Selon ses dires, que l’acquéreur soit un investisseur privé ou public, l’objectif réside dans la préservation de l’activité de la société et les postes d’emploi. « Le plan de financement présenté par la briqueterie de Khemis Meliana prévoit des objectifs très prometteurs durant la période 2007-2012 à même de prendre en charge les coûts de vente et d’augmenter la production » a-t-il expliqué. Pour étayer ses propos, le ministre estime les travailleurs de la briqueterie incapables de prendre en charge le volet social. Raison pour laquelle il a opté pour un acquéreur privé. Il a d’ailleurs avancé les problèmes de gestion et les conflits qui surviennent au niveau du conseil d’administration. En outre, le ministre a déclaré à la presse que « les assises nationales de l’industrie vont se tenir après l’examen en début 2007 par le gouvernement du document Stratégie et politiques de développement de l’Industrie ». Le ministre a fait savoir que le document en question a été élaboré par des experts algériens. La finalité assignée à la stratégie industrielle, est de faire de l’Algérie un pôle compétitif efficace et générateur d’une importante valeur ajoutée à travers l’amendement du système économique, le développement des ressources humaines et un meilleur aménagement du territoire. Il s’agit également d’une restructuration approfondie des infrastructures industrielles existantes et des potentialités que recèlent les opérateurs économiques en sus d’un cadre d’intervention efficace et flexible de l’Etat.
Salah Benreguia