Saisie de deux quintaux de kif traité !

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Enorme ! Près de deux quintaux de kif traité ont été saisis au port de Béjaïa dans la soirée de vendredi. La prise est, de l’avis d’une source sécuritaire, exceptionnelle. “Je n’ai pas souvenir d’une prise aussi énorme”, indique-t-elle. Les faits : un voyageur qui s’apprêtait à embarquer un fourgon, immatriculé en France, à bord du car-ferry Le Méditerranée (SNCM) devant lever l’ancre pour Marseille hier matin, a été, selon plusieurs recoupements, prié de produire ses papiers et de patienter par des policiers soupçonneux. Celui-ci s’exécute et s’en va “tuer le temps”. Surprise lors de la fouille du fourgon : 193 kg de kif traités sont dissimulés sous le toit du véhicule.

Selon les informations disponibles, hier à l’heure où nous mettons sous presse, le voyageur n’a plus jamais donné signe de vie. Son passeport, algérien, indique une résidence dans la wilaya d’Annaba.

La prise est exceptionnelle par le volume de drogue saisi, et miraculeuse par les circonstances dans laquelle elle était survenue. L’accostage, vendredi soir du Méditerranée, s’est fait dans un désordre indescriptible, selon les informations publiées hier par le Soir d’Algérie. Après dix heures de retard, le car-ferry a levé l’ancre au port de Marseille avec à son bord 1 895 passagers et 609 véhicules, aura rallié le port de Béjaïa après avoir affronté, en haute mer, une grande houle. A l’arrivée, des passagers exaspérés par “l’indifférence” et le “cynisme” de l’équipage et 25 véhicules endommagés dont deux ont été réexpédiés pour “dédommagement”. Sur les quais où des travaux sont engagés, l’éclairage est quasi-nul et les douaniers et policiers, en effectif réduit, pour cause de week-end sont soumis à rude épreuve du fait de la fébrilité de ces voyageurs qui ont vécu une rude épreuve. Et c’est dans ces conditions chaotiques que devait s’effectuer aussi l’embarquement des voyageurs à destination de Marseille dont le conducteur du fourgon bourré de kif.

M. B.

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