L’épilepsie, une maladie

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L’université de Sidi Bel Abbes a abrité, la semaine dernière, le premier séminaire national sur l’épilepsie, séminaire auquel ont participé de nombreux médecins mais aussi des psychologues, des philosophes et même des hommes de religion !

C’est que l’épilepsie n’est pas seulement une maladie mais aussi un vécu social. Faut-il rappeler que beaucoup de gens continuent à croire que l’épilepsie est provoquée par la possession démoniaque et qu’on continue à soigner les malades, en recourant aux sorciers : sacrifices d’animaux, fumigations et incantations… La scène de l’épileptique en crise, auquel on met une clé dans la main, est également connue de tous.

A maladie magique, traitement magique. Mais les choses ont évolué et il est nécessaire de renoncer aux superstitions pour voir dans l’épilepsie ce qu’elle est réellement : une maladie. Et qui maladie, dit traitement. Aujourd’hui, il existe des médicaments appropriés, les antiépileptiques qui, utilisés aux doses qu’il faut, permettent d’obtenir des résultats satisfaisants, en empêchant les crises de se manifester, dans un grand nombre de cas et en les espaçant.

Comme les médicaments agissent sur les crises et non sur les causes de la maladie, il faut les administrer quotidiennement aussi longtemps que le processus qui provoque les crises est actif. Les médicaments antiépileptiques améliorent considérablement le pronostic des malades : même quand des crises se produisent, le cerveau ne subit pas d’atteinte, supportant les décharges neuroniques, même fortes.

On comprend dès lors, la nécessité de traitement des malades qui, quand ils sont bien soignés, peuvent, comme d’autres maladies chroniques, vivre normalement.

S. Aït Larba

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