Comme prévu, finalement après quatre reports, l’affaire dite “Hocine Chaibet”, le jeune adolescent tué par balles lors des événements du Printemps noir à Oued Ksari, une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, a eu lieu hier au tribunal de Draâ-El-Mizan. Bien avant l’ouverture du procès, la délégation du mouvement citoyen conduite par Belaïd Abrika était présente sur les lieux pour soutenir la famille Chaibet. Le procès a opposé la famille de Hocine aux gardes communaux inculpés dans cette affaire. Selon les éléments contenus dans le dossier, le chef d’inculpation retenu à l’encontre du prévenu n’était autre que l’homicide involontaire. La famille du défunt à maintes reprises a demandé l’étude balistique, en vain, nous avait déclaré le frère du défunt. Le président de la cour a ensuite entendu les deux parties avant d’appeler à la barre les témoins. Nous avons remarqué l’absence de l’ex-P/APC d’Aït Yahia Moussa qui était cité par l’un des témoins à savoir, Hacène Oudni, chargé de la sécurité au niveau de l’APC.
La mère de Hocine avait déclaré que ce jour-là comme tous les collégiens de son village son fils avait pris son cartable pour se rendre au CEM où il étudiait.
Dans la même affaire, plusieurs gardes communaux qui étaient à ce poste ce jour-là ont été convoqués pour témoigner. Le président de la cour leur a posé toutes les questions possibles pour obtenir le maximum d’éléments à ce sujet. Au terme du procès, le procureur de la République près le tribunal de Draâ-El-Mizan a demandé une peine de trois ans de prison ferme assortis d’une amende de cinq mille dinars.
Peine jugée par la famille d’insuffisante. D’ailleurs, celle-ci demanderait une cassation quel que soit le verdict qui sera prononcé, nous a-t-on déclaré. La délibération aura lieu le vingt-deux du mois prochain. L’un des membres du mouvement citoyen nous a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un procès bâclé. “C’est une affaire qui relève de la criminelle”, a-t-il insisté. Le mouvement citoyen, a-t-il ajouté, fera une déclaration dans laquelle seront mentionnées toutes ces anomalies.
A. Mohamed
