Lors d’une conférence de presse animée hier à l’hôtel Sofitel, l’ancien président de la JSK, Miloud Iboud, n’a pas pu cacher sa colère et sa déception, quant à la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le club-phare de la kabylie.
En effet, l’ancienne gloire de la JSK n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la gestion du club par l’actuelle direction. « Je ne suis pas contre Hannachi en personne, mais la gestion actuelle du club est contestable », n’a-t-il pas cessé de répéter.
Pour lui, « c’est grave », de voir un club, comme la JSK devenir comme les autres. Le conférencier a tenu à faire une rétrospective sur les derniers événements qui se sont succédé à la JSK. Primo, Iboud conteste les élections de 2004 où le président Hannachi a été désigné et non élu. Toujours, selon lui, un programme a été élaboré, qui comporte la politique de restructuration ainsi que le recrutement des jeunes (Marek, Saibi, Hammoum….), mais qui a été repris par le comité directeur. Il dira d’ailleurs à ce sujet que » pour ce qui est de ces recrutements, ce n’est que de la poudre aux yeux, car où sont ces jeunes joueurs après seulement 2 ans »? s’est-il interrogé. L’autre point soulevé est l’organigramme.
M. Iboud a déploré de l’instabilité qui régne, que ce soit au niveau du staff technique ou du comité directeur. S’agissant de sa candidature à la présidence de la JSK, l’orateur s’est indigné de l’opposition par l’actuelle direction, qui n’a pas trouvé mieux comme arguments, selon lui, que le fait que son propre fils joue à l’USMA, et sa prétendue incapacité à gérer le club. « Je suis un enfant biologique du club, et pas un adopté », a-t-il dit en substance. Concernant la gestion du club, il dira que « la mission actuelle du président du club s’est réduite à ramasser de l’argent et le distribuer aux joueurs » et d’ajouter : « C’est inadmissible à qu’un club comme la JSK continue d’évoluer en 2006 sur une pelouse de 1ère génération, qui est d’ailleurs l’une des plus dangereuses à l’échelle nationale ».
En effet, pour l’animateur de la conférence, le président d’un club doit avoir un passé sportif et historique. Le report de l’assemblée générale élective, annoncée en grande pompe par Hannachi, après avoir tenu une AGO un mois auparavant a été violemment contesté. Sur un autre chapitre et concernant les membres du comité directeur, M. Iboud a indiqué que seule la JSK, a eu des employés de la DJS de Tizi Ouzou au sein de son comité directeur.
Ce qui mérite d’être signalé, c’est que M. Iboud ne compte pas, au moins selon ses dires, baisser les bras et se taire, tant que la JSK ne retrouve pas son lustre d’antan. » Je vous informe que tant que la situation n’est changée, je ne me tairai pas, car il s’agit d’un club qui m’est très cher « , et d’ajouter » Je n’ai peur de personne, et j’invite Hannachi à m’affronter en face « , a-t-il conclu.
Salah Benreguia
