Les instituteurs souhaitent une meilleure prise en charge

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Après le boycott des professeurs de l’enseignement moyen, inscrits à l’UFC des examens de rattrapage, les instituteurs de la wilaya, au nombre dépassant 500, réunis du 23 au 25 décembre au niveau du collège “Lotfi” de Tizi Ouzou, n’ont pas hésité à nous exprimer leur mécontentement. Ainsi, pour ces enseignants qui reconnaissent à leur ministère toutes ses bonnes intentions, il n’en demeure pas mois que les difficultés rencontrées sont énormes pour atteindre les objectifs fixés.

“Il faut plus de regroupements”, “il faut revoir le système de formation”, “il faut revenir vers la formation à l’ITE”, “les diplômes doivent être reconnus ou au moins faire une équivalence par rapport à ceux délivrés par l’université”, “les professeurs désignés à l’encadrement doivent avoir au moins le magister”, “il faut une planification”, tels sont, grosso modo, pèle-mêle, les réflexions de ces instituteurs concernés par la formation à distance alors qu’ils sont en poste et dispensent pour la plupart d’entre eux 30 heures de cours en plus d’une soixantaine uniquement pour les préparations quotidiennes. Au demeurant, l’amélioration du niveau de l’enseignant passe avant tout par l’amélioration de ses conditions de vie car on ne pourra jamais imaginer un instituteur travaillant dans une école perdue dans les montagnes, s’approvisionner en livres et revues spécialisées alors que sa maigre paie ne lui suffit pas pour faire le déplacement au chef-lieu de commune. “L’enseignant est par essence et avant tout un éternel étudiant donc toute formation offerte est la bienvenue et en tant qu’instituteur de langue française, mon souhait est de voir cet organisme de la francophonie nous prendre en charge comme on le fait partout à travers le monde, ce n’est ni une ingérence comme on le claironnait avant ni une trahison, il faut prendre la chose comme elle est et nous devrons au contraire profiter de cette opportunité au lieu de mesurer le degré de notre amour propre”, nous déclare cet enseignant de Tigzirt.

Essaid N’Aït Kaci

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