Les élections sénatoriales tenues jeudi dernier pour le renouvellement de la moitié des sièges à la Chambre haute ont permis, à l’échelle nationale, au FLN de s’imposer avec une majorité, détenu auparavant par le RND, en attendant que le tiers présidentiel soit arrêté par le premier magistrat du pays. Sur 96 postes de sénateurs, dont le renouvellement n’a concerné que 48 sièges, le FLN a réussi à glaner plus de 30 sièges et que les 18 sièges restants sont partagés entre le RND. Le MSP, les indépendants. A Tizi-Ouzou, les données chiffrées déroutent toute analyse politique pour se situer sur un recentrage politique et l’occupation du sol par les partis, surtout avec le boycott du FFS, parti majoritaire, les jeux sont totalement faussés au profit du moins attendu. En effet, le parti de Hocine Aït Ahmed en nette domination dans les assemblées élus ou presque le tiers des élus à l’échelle de la wilaya lui sont acquis. Le FFS se complait dans la position du boycott que d’aucuns ne s’expliquent pas les tenants et aboutissants, a privé ses 203 élus d’accomplir leur acte électoral d’abord, d’avoir un candidat, et de se doter d’une tribune politique au Sénat. Le vide laissé délibérément et avec des calculs contreperformants, a laissé son frère ennemi le RCD signer sa présence et postuler tranquillement. Le rendez-vous de jeudi dernier, a permis aux quatre candidats indépendants et trois candidats de partis (FLN – RND – RCD), de se soumettre au verdict du vote 443 grands électeurs présents sur 656 inscrits. Il y avait 4 procurations et 16 voix nulles pour non conformité aux règles de l’élection. Le candidat du RCD, qui, à un moment était coude à coude avec celui du FLN, le suspense a duré pendant longtemps. En plus des 150 voix de son parti, le candidat du RCD a glané 216 voix, ou l’excédent est puisé du parti de Ahmed Ouyahia et des indépendants. Le FLN avec ses 136 voix et le protocole d’accord signé avec le PT fort de 15 voix, n’a pu comptabiliser en fin de compte que 143 voix, ce qui rend caduque l’option d’alliance et les espoirs nouveaux de rafler du réservoir des indépendants. Par contre la surprise provient du parti d’Ahmed Ouyahia, qui fait dans la récidive et pratique un report de voix sur le candidat du RCD, au détriment de son propre candidat, qui n’a récolté que 58 voix alors que le RND, à lui seul, totalise 78 élus avec un déficit de 20 voix autorise toutes lectures. Les indépendants au nombre de 71 dans les assemblées, n’ont pas fait bénéficier les quatre candidats indépendants qui se sont présentes avec le retrait de l’un d’eux au profit du FLN. Les trois restants de l’un d’eux au profit du FLN. Les trois restants n’ont pu récolter que 11 voix, résultat dérisoire mais très attendu du fait d’une cohésion qui fait défaut en leur sein. L’absence du FFS à cette compétition, rend possible la victoire à toute structure bien préparée a fortiori si la démarche politique vers des alliances se fera dans la transparence et sur un programme politique stratégique puisque d’autres échéances sur les futurs rapports de forces est impossible à établir sur la base des récents résultats des sénatoriales, loin de constituer le baromètre idéal.
Khaled Zahem
