Un lieu de prestige

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Elle a été inaugurée en 2002 avec le nom de Lounès Matoub qui trône sur les lieux. La maison du Bas de Montreuil représente pour ses habitants, un lieu à la fois social et culturel.

Selon la directrice de l’établissement, Josette Cavalera Taconnet, la municipalité de Montreuil-Paris, a choisi le nom de cet illustre artiste, vu qu’elle est proche des valeurs qu’il prônait.

Cette initiative, nous renseigne, Cavalera Taconnet, a été proposée par la sœur du défunt, Malika Matoub.

« La fondation de Lounès Matoub a suggéré à la municipalité de donner le nom de ce maître de la chanson kabyle à la ville de Montreuil mais l’on a préféré le préserver pour la maison du Bas-Montreuil. Ceci a été discuté entre les habitants et le conseil municipal. Il faut dire que tout le monde a été d’accord. La preuve, des Français de souche fréquentent le lieu. Ce qui honorait et qui honore toujours la communauté kabyle », dira-t-elle.

L’on retrouve effectivement beaucoup de Français abordés dans le hall, il y a ceux qui sont venus passer la commande du sapin de Noël, d’autres faire la réservation pour la soirée du Réveillon. Vu de l’intérieur, des “foules fourmillantes” attendaient dehors en ce jour du 17 décembre 2006.

« L’établissement porte le nom de Lounès Matoub, en hommage au chanteur et poète kabyle, à son engagement pour la démocratie, la laïcité, la justice, l’égalité et la paix. A l’issue de son enlèvement et de sa séquestration par un groupe islamiste en 1994, il s’est exilé en France et a vécu à Montreuil… », renseigne un document rédigé par l’équipe du centre dont la sous-directrice, le sous-directeur et animateur, David Duran.

Les maires délégués-adjoints au quartier Bas-Montreuil, Dominique Attia et Manuel Martinez présentent et qualifient l’établissement de l’association de tous les savoir-faire, la conjugaison de multiples activités, culturelles, artistiques, de loisirs, la mise en commun de la connaissance ; le partage, l’entraide et le vivre ensemble. Mais aussi un lieu où l’on trouve compétence et dévouement pour que la Maison du Bas-Montreuil Lounès-Matoub soit ce lieu convivial et fraternel.

En dehors des activités artistiques, culturelles et sportives, la maison offre des ateliers éducatifs se présentant sous forme de cours

scolaires ; aides aux élèves pour leurs devoirs scolaires et cours d’alphabétisation.

A la fin de notre visite, on a croisé Samir, un jeune Parisien originaire d’Azazga qui nous dira: « Il est vrai que ce centre ne répond pas, spécifiquement à la demande de la communauté kabyle en matière d’activités artistiques, voire culturelles, mais le fait de représenter un patrimoine portant le nom de Matoub, nous en sommes fiers ».

Fazila Boulahbal

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