Avec la mise en service de la sûreté de daïra de Maâtkas, ce 18 novembre, par le wali de Tizi Ouzou et le chef de sûreté de wilaya, en attendant son inauguration officielle qui aura lieu en ce début de l’année en cours, seules donc 4 circonscriptions sur les 21 que compte la wilaya restent toujours dépourvues de sûretés.
Il s’agit des daïras de Makouda, Ouaguenoun, Ouacif et Béni Yenni. Si dans certaines de ces localités les projets de réalisation de ces structures de sécurité sont en cours, dans d’autres en revanche, ils ne sont que programmées. En tout état de cause, à en croire les autorités compétentes, toutes les collectivités de la wilaya seront dotées de structures de sécurité avant la fin de 2007. Ainsi, ce ne seront pas seulement les chefs-lieux de daïras qui seraient concernés par l’implantation des services de sécurité, mieux encore c’est l’ensemble des communes de la wilaya de Tizi Ouzou au nombre de 67 où la police et la Gendarmerie nationale se partageront cette délicate tâche de rétablissement de la quiétude et de l’ordre public.
Il faut avouer que depuis les douloureux événements du Printemps noir en 2001, la situation sécuritaire s’est cruellement dégradée au point où la wilaya de Tizi Ouzou est considérée parmi les départements où le taux de criminalité a atteint des proportions alarmantes. Kidnappings, hold-up et des tas d’autres crimes et délits sont régulièrement comptabilisés à travers les quatre coins de la Grande Kabylie. C’est dire que ce climat délétère d’insécurité est d’autant plus accru, à telle enseigne que certaines municipalités sont quasiment considérées comme étant des territoires de non-droit de par l’inexistence des services de sécurité compétents.
La volonté de l’Etat aujourd’hui de réinvestir le terrain sécuritaire par cet imminent redéploiement des forces de l’ordre annoncé en grande pompe par les officiels, et ce à travers l’ensemble du territoire de la wilaya, a été bien accueillie par la population qui a trop souffert des affres de l’insécurité des années durant.
Idir Lounès
