l La campagne de ramassage d’olives qui s’étale d’habitude sur une période de deux mois a tenu à peine deux semaines cette année. Les agriculteurs, un par un, rangent le matériel utilisé, composé de filets, d’échelles et de gaules car c’est déjà la fin de la campagne. “C’est, souligne-t-on on ne peut mieux, la maigre production de cette année qui se répercute d’une manière négative sur les bourses des petits fellahs qui savent, d’ores et déjà, qu’ils auront des difficultés à boucler l’année, l’olive composant l’essentiel de leurs recettes.
A noter cependant que ceux qui ont procédé à la transformation (pressage) de leur récolte parlent d’un rendement fort appréciable à raison de 22 litres d’huile le quintal d’olives sachant que le maximum est de 23l/q ; de plus cette année, la qualité de l’huile est la meilleure avec un faible taux d’acide qui n’excède guère les neuf degrés alors que dans le passé, selon les spécialistes en la matière, il a atteint le seuil de 11 degrés, ce qui donne un goût et une saveur aigres à l’huile. Ceux qui tirent un avantage certain des olives, cette année, ce sont les enfants car de nombreux citoyens résident loin de leurs oliveraies se sont abstenus de se déplacer pour une insignifiante production, une aubaine dont ont profité les enfants en ramassant les olives abandonnées pour les vendre à raison de 30 DA le kilo. Un enfant agile peut récolter jusqu’à 20 kg par jour et gagner ainsi sans grande peine 600 DA/ jour pendant toute la durée des vacances d’hiver.
Omar Soualah