Entretien avec Abdelmalek Mansouri (Ligue de wilaya de sport et travail)

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La Dépêche de Kabylie : Ce challenge est-il une tradition ?

Abdelmalek Mansouri : Oui. Il est organisé chaque année.

Combien de disciplines y a-t-il ?

Cela dépend. Cette année, il y a le volley-ball, la pétanque, le tennis de table, le football en salle, le football. En tout cas, chaque année, ça dépend des engagements.

Combien d’associations engagées avez-vous recensées cette année ?

Plus d’une vingtaine environ.

Il y a deux années de cela, les associations ont soulevé un problème qui risque de nuire au statut “amateur” du sport et travail. Il s’agit de la limite d’âge. Qu’en est-il maintenant ?

Non. Nous à la Ligue, nous ne limite pas l’âge. D’ailleurs, même les ayant-droits, c’est-à-dire les enfants des travailleurs, participent à nos compétitions. La réglementation est claire : pas de limite d’âge.

Est-ce que la Ligue sport et travail est subventionnée ?

Oui : par la wilaya, le fonds de wilaya plus exactement.

Donc, ce n’est pas national.

Non. D’ailleurs, on paye nos cotisations à la FAST.

Y a-t-il un engouement des travailleurs pour la pratique du sport ?

Oui, beaucoup même. Chaque année, il y a de plus en plus d’engagés. Malheureusement, certaines associations ne s’engagent pas faute de moyens et vu l’économie des entreprises. Il y a un manque réel de subventions au niveau des unités de production.

Est-ce que ce challenge est le premier de la saison ?

Non. La saison a débuté juste après le Ramadhan.

A part ce challenge, que prévoyez-vous pour le reste de la saison ?

La coupe Aïssat-Idir, la coupe fédérale ainsi que les différents jeux sportifs nationaux. Au passage, puisque vous avez parlé tout à l’heure de limite d’âge, il y en a effectivement en coupe fédérale : elle concerne les plus de 35 ans.

Quel est l’impact de votre Ligue au niveau des entreprises ?

Vraiment aucun : nous nous occupons de l’organisation. Sinon, pour les entreprises, nous recevons toute association ayant les moyens de s’engager. A part ça, nous ne pouvons rien faire.

Mais, justement, est-ce que vous n’avez pas les moyens d’aider les associations en difficulté ?

Non. D’ailleurs, on paye même le traçage du terrain et l’on doit tout préparer : l’eau, les vestiaires… etc. Même les arbitres sont payés avec l’argent des travailleurs.

Un dernier mot.

Je souhaite que l’Etat revoie son programme dans le cadre des assurances, c’est-à-dire que le travailleur est déjà assuré pour pratiquer le sport !

Ce n’est pas normal ?

Propos recueillis par Tarik Amirouchen

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