Les travailleurs compressés de l’Etusa défient Maghlaoui

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Les récentes déclarations de Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, sur le plateau du forum de la Télévision n’ont pas laissé les travailleurs compressés de l’Etusa indifférents. En effet, ces derniers ont catégoriquement démenti les propos du ministre qui sont, selon eux, « discriminatoires et arrogants ».

M.Kharoubi, coordinateur et représentant de ces travailleurs, a manifesté également son mécontentement, voire sa colère quand le ministre avait déclaré que la question des travailleurs de l’Etusa est une question de “désinformation ». « Bien au contraire, c’est le ministre qui est mal informé sur la question. C’est la direction générale de l’Etusa qui prend des décisions unilatérales sans consulter les travailleurs », a-t-il répliqué. Toutefois, les travailleurs compressés défendent bec et ongle leur cause en défiant le ministre de tutelle de prouver « la légalité de la compression abusive » dont ils sont victimes.

Kharoubi, qui n’a pas pu contenir son mal en patience, revient sur la conjoncture ainsi que les raisons pour lesquelles ils ont été l’objet d’un licenciement « arbitraire et abusif ». Dans ce registre, il a déclaré que « notre problème est survenu suite à la procédure prise par l’établissement de transport urbain et suburbain d’Alger consistant en la compression de 302 agents dont 125 n’ont pu bénéficier d’aucune prise en charge ni indemnisation ». Et d’ajouter que cela est dû à « la non-déclaration et le non-respect des délais prescrits dans les décrets législatifs en vigueur, notamment de le décret 94/09 et celui de 90/11 portant préservation de l’emploi ».

Notre interlocuteur a, en outre, souligné que parmi les agents compressés, certains ont obtenu gain de cause de la justice. D’ailleurs, des décisions de justice exécutoires et définitives ont été rendues en leur faveur. Cela représente une autre preuve « tangible » sur l’illégalité de la compression. C’est encore pire, car c’est « une attitude qui traduit la grande contradiction quant aux dispositions législatives en vigueur, notamment l’article 69 de la loi 90/11 relative aux relation de travail », a-t-il enchaîné.

Par ailleurs, les travailleurs compressés de l’Etusa ne semblent pas faire désormais marche arrière. Au contraire, ils semblent décidés à pousser encore le bouchon plus loin quant à leurs revendications. Dans ce sens, Kharoubi nous a affirmé qu’une batterie d’actions est prévue dans les jours à venir. « On va revenir de nouveau à la charge, et nous continuerons notre combat jusqu’à obtention de gain de cause », a-t-il conclut.

Ziyad Demouche

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