Le village d’Ath Ali Ouethmim, l’un des plus importants villages de la commune de Saharidj de par sa population d’origine et de l’étendue de ses terres, se trouve actuellement à la croisée des chemins. Le projet de création d’un regroupement, dont l’association du village fait son cheval de bataille, semble buter sur des blocages pour le moins inexpliqués.
Ainsi, l’espoir de revoir les Ath Ali Ouethmim reprendre la vie dans leur village et exploiter leurs terres, fertiles de surcroît, semble attendre pour un certains temps encore.
En effet, le président de l’association du village, Mustapha Saoudi, nous a confié que toutes les démarches administratives requises ont été consommées et il y avait même un accord tacite entre l’association et les autorités pour la création d’un espace habitable pour encourager les villageois à revenir s’y installer.
Notre interlocuteur précise qu’un acte de donation de deux hectares devant servir d’assiette pour la construction de logements avait été signé par les villageois au profit des bien communaux, mais sans que cet acte ne soit retiré par l’APC. M. Saoudi, précise que l’APC n’avait pas de quoi payer les honoraires du notaire, ce qui bloque le projet tant que l’assiette n’est pas dégagée.
Rappelons que ce village comprenant quelque 5000 âmes, est déserté depuis déjà fort longtemps, et ses habitants se trouvent à l’heure qu’il est éparpillés dans toute la région. La cause de cette désertion est due, selon les témoignages de certains vieux habitants de ce village, aux actes de destruction opérés, à maintes reprises, par l’armée française.
Cela même qui ne doit pas laisser indifférentes les autorités de wilaya qui doivent, au moins, prendre en considération le dur sacrifice de ces villageois en temps de guerre de Libération nationale. D’autre part, n’est-il pas important de souligner que ce projet cadre avec la politique du gouvernement en matière de développement rural ? Les hautes autorités du pays n’ont d’ailleurs pas lésinées sur les moyens pour éviter l’exode rural et développer l’agriculture de montagne.
Cela dit, les responsables wilayaux sont vivement interpellés pour prendre les mesures adéquates et prêter main forte aux autorités locales afin qu’elles puissent réaliser ce projet dont l’importance n’est pas à démontrer.
Lyazid Khaber
