Un peintre prometteur

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Il est fasciné par le monde des couleurs et des signes, depuis son plus jeune âge. Sofiane Yazid, est un jeune peintre qui aspire à mettre son empreinte dans l’art pictural. L’art nous ouvre les champs du monde, pour y déceler les secrets inconnus de tant de personnes. L’art est un apprentissage de soi et une découverte de l’autre. Mais lorsque la création demeure dans l’ombre ; c’est-à-dire méconnue par les autres, l’artiste se refugie dans une incommensurable solitude. La place n’est qu’ au vide et la déchéance. Sofiane Yazid est un jeune peintre qui a vu le jour le 1er mars 1982.

Dès sa plus tendre enfance, il découvre sa vive passion pour le dessin. « C’était un enfant très éveillé, qui faisait attention à toutes les chose qui l’entouraient. Il avait une curiosité sans limites », confie l’un de ses proches. A l’école, la magie de sa plume ne passait jamais inaperçue ; peut-être était-ce les premiers élans qui le catapultèrent vers d’autres horizons. Ses professeurs ne tardèrent pas à découvrir ce « petit surdoué ». En 1999 le fils du très beau village ; Ath Amara, situé à Béjaïa en Basse Kabylie, décide de faire une formation en peinture et décoration, pour forger davantage son don : formation effectuée au CFPA de Seddouk.

De cette expérience le jeune « Picasso » ; comme le surnomme un de ses amis, se dote d’une armada de techniques, qui lui ouvrent les yeux sur d’autres espaces non connus. A l’occasion des festivités de la célébration du Printemps amazigh en 2002 au village Mezouara, dans la région natale de l’artiste, il organise sa première propre exposition. Une année après « l’alchimiste des couleurs » participe à une exposition collective à la Maison de la culture de Béjaïa, une opportunité de faire connaître son travail et découvrir d’autres chevronnés de la peinture. « L’exposition de Béjaïa m’a énormément apporté. J’ai écouté le public qui a bien apprécié certains de mes travaux.

En outre j’ai vu d’autres peintres, qui m’ont laissé palper leurs créations, qui sont bien plus élaborées que les miennes », raconte le jeune Sofiane. Depuis ces rencontres fertiles, le grand admirateur de Van Gogh n’a pas fait parler de lui jusqu’à l’ année 2005 où cette fameuse plume marque sa présence sur la couverture du roman de Rabah Hamoumat L’odeur du voile, un livre publié en France.

Cette expérience encourage Yazid et booste ses ambitions. Ce travail artistique lui-même inspire plusieurs dessins. Loin de tous les médias, Sofiane s’adonne sans cesse, à son rêve de faire connaître ses tableaux aux quatre coins du monde : « Cest l’immense songe de ma petite vie », nous confie-t-il. Pour se lancer davantage dans ses créations, le jeune artiste décide de suivre des études à l’école des Beaux Arts.

Nous quittons Sofiane Yazid qui terminait sa dernière toile, sur laquelle l’inspiration de la nature vierge se marie à une imagination captivante.

Par moments le dessin devient poésie et invente d’autres cieux, les couleurs s’incarnent en des mots, et le plaisir est à savourer. Sofiane rangera cette œuvre dans une sombre armoire, qui cache déjà tant de belles pièces. Un jour, peut-être, le rêve de l’artiste se réalisera. Y-a-t-il rien de plus beau ?

Yasmine Chérifi

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