Bien que beaucoup de familles aient toujours de la viande du mouton de l’Aïd, elles ont tout de même préféré le poulet pour célébrer la fête de Yennayer qui annonce la premier jour de l’an amazigh.
En effet jeudi dernier, le marché de la ville de Draâ El Mizan a été envahi par de nombreux vendeurs de volatiles. Même si le prix de ces volailles a subi une hausse sensible, il y a eu tout de même beaucoup d’acheteurs.
Car, la tradition exige qu’un couscous au poulet soit préparé pour cette circonstance. En ce qui concerne la célébration de cette journée, l’association Amgud, fidèle à ce genre de rendez-vous, a concocté un riche programme. “Une journée ne suffit pas pour célébrer ce jour de l’an amazigh escamoté durant des décennies. Nous avons pensé à organiser une semaine culturelle”, nous a déclaré le président de l’association, Karim Larbi, rencontré à la Maison de jeunes Arezki-Mansouri, entouré de son staff, en train de peaufiner ce programme.
Une exposition d’ustensiles berbères est retenue. En parallèle, des coupures de journaux inhérentes au combat amazigh mené par tous les artistes sont placardées sur des tableaux muraux en vue d’informer toute cette jeunesse avide de connaissances dans ce domaine. Au moment où notre interlocuteur nous donnait d’autres détails, tel le lancement des cours de tamazight, un autre membre contactait au téléphone des personnalités du monde de la culture pour animer une table ronde autour de Yennayer jeudi prochain lors de la clôture de cette manifestation. “Pour le moment, Said Chemakh nous a donné son accord. On attend la réponse d’autres personnes”, enchaîne un deuxième intervenant. En tout cas, toute l’équipe était de la partie en vue de donner à cet événement toute sa portée culturelle et historique. Avant de quitter les membres d’Amgud, Karim Larbi nous a confié que l’association compte éditer une revue sur les activités du mouvement associatif dans la région.
Amar Ouramdane
