50 % des pièces de rechange sont contrefaites

Partager

«Cinquante pour cent de produits contrefaits touchent la pièce de rechange d’automobile commercialisée dans le marché algérien », selon les statistiques du ministère du Commerce. « L’Algérie cible privilégiée des contrefacteurs » a déclaré

M Mohamed Siad, P-DG de la société SIAD Automobiles (Peugeot), lors de son intervention, il a ajouté « l’Algérie est un marché porteur, plus de 3 millions de véhicules sont vieillissants ».Selon l’interlocuteur, les articles les plus ciblés des contrefacteurs, à titre d’exemple, système de liaison au sol (amortisseur..), système de freinage(disque de frein, câble…), ainsi que les pièces de moteur( piston et segment ).

Ces derniers nuisent à la sécurité de l’automobile et du consommateur. « Des pertes très importantes au niveau du chiffre d’affaires et de rentabilité de la société sont du à ce phénomène » a tenu à signaler le même interlocuteur. Et comme le malheur des uns, fait le bonheur des autres, ce fléau a fait enrichir certains contrefacteurs et leurs complices. Le même responsable a réitéré sur la nécessité du travail direct, sans intermédiaire, entre les fabricants et les détenteurs de marque avec les opérateurs locaux, adopter des dispositions légales plus exigeantes sur les conditions d’importation de la pièce détachée, inciter le consommateur à être plus exigeant (exiger la garantie, la facturation…) et de sensibiliser et d’impliquer d’avantage la société civile. « Former nos réseaux de distributions et les autorités de douanes » a-t-il conclu. Par ailleurs, les médicaments n’ont pas été épargnés par ce fléau. « 10% à 15% de médicament commercialisé dans le monde sont des contrefaits, ce taux atteint 55% sur le marché africain », d’après les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « En 2007, le marché mondial du médicament (génétique…) va atteindre plus de 665 milliards de dollar contre 630 milliards de dollar en 2006 » a déclaré Mme Gellour, représentante de CDR-SAIDAL. Selon ses propos 70% de l’importation provient de France, qui minimise le risque de mise sur le marché des faux médicaments.

Le trafic de médicament est 25 fois plus rentable que le commerce de l’héroïne, et 5 fois plus que le trafic de cigarettes a souligné, Mme Gellour. Dans sa communication sur les produits contrefaits, Mr Louadafel, P-DG de BCR a déclaré que le produit BCR est le premier à être contrefait depuis 98 à 2006 et d’une perte estimée à 500 millions DA du chiffre d’affaire de 240 milliards de centimes par an à l’image de l’entreprise. Pour les produits de robinerie et de boulonnerie, le meme interlocuteur, a insisté sur la nécessité à une résistance particulière pour leur fabrication. S’agissant des produits contrefaits détectés par les agents de BCR, les charpentes métalliques, terrain d’atterrissage et des plaques de taule chromés. « Une dizaine de procédures judiciaires ont été effectuées, mais la justice n’est pas en phasepar rapport aux préjudices subis par l’opérateur », a-t-il ajouté.

Il a tenu à signaler qu’il y a urgence à trouver des solutions radicales et d’instaurer un système de contrôles systématique au niveau de nos frontières (pour les produits normalisés) afin de limiter les effets de la contrefaçon. Une cellule de veille et d’information sur la contrefacon proposé par le World Trade Center Algeria (WTCA), qui aura pour mission de présenter des analyses et des observations sur la contrefaçon qui seront mises aux services du citoyen.

Nabila Bel

Partager