Les demandeurs de logements sociaux de la commune de Bouira sont revenus à la charge, hier, pour faire entendre leur voix en organisant un nouveau sit-in devant le siège de la wilaya.
Les citoyens protestataires réclament, comme à chaque fois, des logements décents. Ces derniers s’interrogent, également, sur les véritables raisons du retard qu’accuse l’opération de distribution des logements sociaux à Bouira. Ils affirment, également, que la commission de wilaya, chargée d’étudier les dossiers, n’a pas encore terminée son travail d’enquête, et ce, depuis le mois de septembre 2015. «Nous attendons ces logements depuis plusieurs années. Certains habitent dans des taudis ou dans des bâtisses menacées de ruine, et devaient être relogés depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on est en 2016, nous vivons toujours dans les mêmes conditions lamentables, et personne parmi ces responsables, ne semble se soucier de nous !», Nous dira Abdellah. L, retraité habitant la cité des 1 100 logements de Bouira. D’après notre interlocuteur, les responsables de la commune se sont engagés, au début des années 1990, de le reloger dans son propre appartement, mais à ce jour, ce dernier affirme qu’il habite toujours avec sa grande famille dans un F4 : «Au départ, ils nous ont affirmé que l’opération de relogement se poursuivra, mais depuis 1992 et à ce jour, j’habite toujours dans le même appartement avec mes parents et mes frères tous mariés». Les citoyens contestataires s’interrogent aussi sur les raisons du retard qu’enregistre l’opération de relogement à Bouira. Contrairement à la majorité des communes de la wilaya, où les listes des bénéficiaires des logements sociaux, ont été rendues publiques, l’opération de relogement stagne à Bouira. La dernière opération de relogement date de l’été 2012. «Les projets existent effectivement, beaucoup de logements sont prêts depuis plusieurs mois, mais les autorités tardent toujours à les affecter, on se demande pourquoi ? La demande est sans cesse grandissante, et les citoyens ne peuvent plus supporter leurs vies dans des conditions misérables», ajoute un autre jeune habitant de la cité Ainouche Hdjila, du centre-ville. À noter vers la fin, qu’une délégation des protestataires a été reçue par les responsables de la wilaya de Bouira.
O.K.