Le diktat des transporteurs

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Comme si la vitesse excessive et les nuisances sonores infligées aux passagers transportés dans des conditions déplorables ne suffisaient pas, voilà que les transporteurs de la côte Est de Béjaïa se permettent de nouveaux caprices.

Après s’être mis, sans crier gare, aux tarifs d’été (dix dinars de plus), et profitant d’un flux massif de touristes et de l’absence de contrôle des autorités concernées, ils se permettent désormais la liberté d’ajouter en cette saison hivernale cinq dinars de plus.

A titre d’exemple, les transporteurs desservant la ligne Souk El Tenine-Sahel (Melbou) exigent 20 DA de leurs clients, surtout ceux qui font la ligne Béjaïa-Jijel soit, une augmentation de 100% ! Il se donnent aussi la liberté de faire l’impasse sur certaines stations intermédiaires qu’ils sont pourtant dans l’obligation de marquer. Ainsi, si vous avez la chance de prendre le bus à Souk El Tenine à destination de Jijel, il ne vous sera pas possible de descendre trois stations plus loin.

Le receveur vous toisera de haut tout en vous indiquant d’un ton ferme et définitif que son bus fera le trajet Souk El Tenine-Ziama (ou Jijel) “sans arrêts”, soit directement.

Au niveau de l’aire de stationnement servant de gare routière à Souk El Tenine, même scénario. Des fourgons pour Sahel et Tiksert ne prendront que les passagers se déplaçant vers Melbou où ils feront demi-tour une fois arrivés au niveau de cette ville, chose qui provoque l’ire des citoyens du village Sahel à l’extrême-Est de la wilaya de Béjaïa. Tout cela au vu et en su des autorités locales, de peur d’affronter le permanent bouchon de véhicules à l’entrée Est de la cité balnéaire. Tant pis pour les passagers, qui ne seront pas arrivés à destination ! Il est évident que l’impunité dont jouissent ces transporteurs est à l’origine du dikat qu’ils imposent à une clientèle résignée et trop docile.

Sid Ali Djenane

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